Super Castlevania IV

Ça restera une de mes phrases préférées du Hooper encore pour longtemps je crois ^^

Excellent xD

Je trouve qu’il y a une gigantesque différence par rapport à cette époque dans l’état d’esprit de Hooper et ce qu’il apporte.

Je m’explique : dans Super Castlevania IV, il nous fait partager des anecdotes personnelles de joueur, dont son sentiment d’antan, et on le voit aussi vraiment découvrir le jeu tout en faisant des commentaires pertinents au fur et à mesure ; moi qui ai connu le jeu « à l’époque », ça m’avait fait un bien rafraîchissant de voir la première partie de quelqu’un, en m’apportant un point de vue (exemple tout bête : la critique de Hooper portant sur le choix de la couleur verte pour les briques d’un niveau, alors que je n’y faisais même pas vraiment attention par habitude, ce qui me fait avoir envie d’obtenir une réponse de la part des développeurs ; ou encore la mise en scène menant de Slogra jusqu’à Dracula : aussi un truc que je ne remarquais plus tellement je connaissais, mais voir Hooper s’émerveiller pour les torches qui s’allument, la musique et la lune me remet en tête la puissance de l’ambiance).
Mais même sans connaître le jeu, j’aurais aimé — preuve en est l’épopée sur Super Ghouls’n Ghosts, dont je connaissais seulement un peu le premier niveau, et que j’ai pourtant beaucoup appréciée.

Et puis effectivement, quand Hooper s’énerve, c’est beaucoup plus pour des épreuves vraiment dures ; je confirme que quand on ne connaît pas le passage de la scie circulaire géante et qu’on ne maîtrise pas la gestion des escaliers (d’ailleurs, je ne suis même pas sûr que le manuel explique comment éviter d’en retomber avec cette histoire de bouton à relâcher ; peut-être découvert clairement avec Hooper pour ma part ?? XD), c’est un cauchemar.
Alors d’accord, il mongolise un peu pour les plates-formes du niveau 4 qui se retournent quand on saute dessus, mais même là, sa mauvaise foi est limitée : pour celle dans le vide, c’est l’occasion pour lui de comprendre des éléments de jeu (la génuflexion automatique de Simon Says !), et pour l’autre où il se croyait dans son bon droit, il annonce vouloir vérifier au montage. Et plus généralement, là, il ne persiste pas à accuser le jeu quand il a manqué quelque chose dont il se rend compte.
Pour ce qui est des cris, je le crois volontiers quand il dit à la fin avoir été 100 % naturel : c’est du bon gros p*tain franchouillard des familles, à la bonne franquette devant la Super Nintendo, et ça doit sentir le vécu pour n’importe quel joueur modulo le niveau de grossièreté que tout un chacun s’autorise. ;)

Et puis il ne faut pas oublier que le concept inital d’épopée avait notamment deux aspects particuliers : s’imposer un défi d’envergure (d’où le côté épique), et découvrir un pan de la culture vidéoludique pour combler une lacune (en l’occurrence, rien de moins que découvrir les Castlevania de la vieille école ;)) ; je remarque que ces deux choses semblent avoir largement disparu (y compris quand un jeu est fait d’une traite en parallèle de Twitch ; d’ailleurs, je pense que le résultat du vote qui avait demandé que l’épopée de Mega Man soit faite seul traduit un ressenti similaire au mien : tout le sel est dissous, si j’ose dire, quand des gens sont là pour aider et accessoirement déconcentrer).

Maintenant, non seulement on a l’impression que jouer devient par moments (pas forcément tout le temps, certes) une corvée, mais il est aussi beaucoup moins constructif dans sa critique. Et son seuil de tolérance a diminué pour tout ce qui est difficulté : il semble avoir perdu en patience, d’où les cris qui paraissent vite injustifiés. Bref, beaucoup de négativité gratuite — ça peut faire rire certains, mais moi, je préfère rire avec Hooper plutôt que de Hooper.

Je ne dis pas ça pour enfoncer, mais au contraire, j’essaie de pointer ce qui faisait tellement plaisir dans les épopées (entre autres !) pour que cela puisse servir d’inspiration.
Jouer avec une âme d’enfant, en fait, mais un enfant lucide ; je crois que c’est ça que j’aimais énormément dans les épopées.

(Je ne sais pas si mon commentaire est suffisamment structuré, ça fait souvent ça quand je pars en roman, mais j’espère que l’idée générale et le côté affectif en ressort ; c’est l’important, chacun verra s’il sent comme cela ou pas. ^^)