Avis Star Wars VIII The Last Jedi + X-Wing VR

Tout ce qui environne les critiques rageuses contre Star Wars VIII est ce caractérise le mieux la pertinence et l'impartialité des "fans" actuels. Quel désastre que la quasi unanimité des spectateurs se place dans l'exacte irascibilité qui, par un "effet boule de neige" a contaminé l'objectivité de beaucoup déjà, lors d'un certain Prometheus ou Blade Runner 2049. Tout le monde s'emballe dans le même laps de gros temps, vive l'originalité. Malheur à ceux qui osent aimer ces films Sataniques qui bafouent les mythes originels. Il y a quelque chose qui est prouvée par ce phénomène, internet et la communication de masse uniformise les avis des individus qui se placent souvent sur un point de vue, plus ou moins égal. Quand un film est violemment critiqué, la facilité veut qu'on fonde son appréciation sur ce que la société façonne. C'est exactement ce qui est arrivé pour ce dernier opus de la saga intergalactique. Dans ce genre de situations, ont est désolé par tant d’aberration et abasourdi par cette bêtise.

Le jeu du X-Wing VR, pour y revenir, est court, bien sûr, mais à l'air d'être une expérience ultra immersive et bien réalisée. On attend le futur pour que ce soit plus accessible à tous. Si il faut prendre le risque d'être malade pour piloter, ça ne va pas le faire :p.

Star Wars : Les Derniers Jedi est à des galaxies très lointaines de mériter ce traitement que l'on peut aisément qualifier d’acharnement par un évident et classique effet de masse déplorable. Le Hooper analyse très bien en admettant la perspective selon laquelle ce film sera considéré comme un nanar dans un certain temps et qu'il sera un film détesté, c'est quasiment certain. Bien que réalisant un résultat tout à fait honorable au box office (c'est quand même un Star Wars les enfants), les fans hurlent au scandale et les mots qui reviennent à la charge systématiquement sont : parodie et ruine de l'enfance.
Alors oui, ce long (le plus long de l'anthologie d'ailleurs :p) métrage n'est pas parfait. En fait, c'est surtout dû à la manière dont le film est traité par Rian Johnson qui ne brosse pas le spectateur dans le sens du gros poil et qui est plus exigeante que pour les anciens opus car elle le prend moins par la main (donc ça gueule). Celui à qui ont doit déjà le (très) bon Looper, frappe dans toutes ses œuvres par son sens de l'originalité et de la mise en scène. Mention toute particulière à la DA, proprement sidérante (une des meilleures de tous les SW et une pure leçon artistique).

Il est vrai que certains personnages comme Snoke n'ont pas été abouti à leur paroxysme (le réalisateur s'est en ce sens défendu en affirmant qu'insérer des phases de dialogues sur ses origines était mal avisée, mais qu'en effet, elles seront évoquées dans le prochain épisode) ou encore pour ceux du Capitaine Phasma, Hux, Rose ou même Finn. Encore une fois, ce parti pris d'occulter des pans entiers de l'intrigue et de la Lore globale des personnages est tellement osé qu'il en devient ahurissant. Le fan service de base des SW a été respecté mais en effet, le souffle classique (et épique) qu'on était en droit de recevoir d'un tel film, en est absent et telle est évidemment la raison de la déception de ne pas avoir un moment dans la continuité du réveil de la force, qui avait, lui, réalisé un honnête retour aux "fondamentaux" de la saga (en même temps, commencer une nouvelle trilogie avec un ovni cinématographique comme ce film aurai été un peu fort de café !). On en attendait surement trop (et avec raison) de la part d'un film d'une telle envergure (tous les films qui touchent de près ou de loin à l'univers de SW sont des événements en soi) et il est impossible de ne pas ressortir frustré de la part d'un film qui en dépit de continuer sur (la facilité) du déjà vu pour plaire, déroge au contraire aux règles érigées et ça, c'est, selon les dires, pas du bien joué M. Johnson (joli tir au fait !). Mais ce que les fans ne semblent pas avoir bien saisi, c'est que ce film est peu être, non seulement, le film le plus abouti de la série (au vu du nombre de sujets et situations dépeintes), mais en plus, le sommet atteint de cet univers car tous les thèmes de prédilection, matriciels, y sont abordés et traités avec bien plus de finesse qu'ils ne l'on été à la base. On pense notamment, à la force, la philosophie Jedi qui est en fait ou encore la vengeance, la guerre, manipulation, l'endoctrinement, la souffrance et côtés obscurs. Recréant un nouvel évangile sur l'Homme et ses faiblesses, et ce à rebours des enjeux de la science fiction dite classique, il est analysé un monde, qui de surcroît à l'intrigue Œdipienne initiant ces films, il dresse une magistrale fresque de la souffrance. Beaucoup critiquent cette nouvelle trilogie en mettant en valeur que Disney (les vilains satanas) ont insufflé un angle bien trop enfantin pour Star Wars, mais en fait, ici, ironie du sort, c'est tout l'inverse. Il n'y a plus de "côté" obscur ou lumineux, mais des orientations pour les personnages principaux, particulièrement travaillés. En premier lieu, Kylo Ren (interprété par le phénoménal et exceptionnel Adam Driver qui hérite du rôle le plus intéressant et profond, et de loin et qui est grâce à son interprété, d'un charisme fou. C'est lui cette nouvelle trilogie qu'il porte littéralement sur ses épaules.) et à l'inverse Rey (Daisy Ridley, splendide interprétation comme toujours) La force est devenue grise Luke aussi n'est plus ce qu'il était ceci étant, franchement, pas mal du tout (Mark Hamill, intense). Une telle prise de risque a été effectuée aussi, au niveau de l'humour, avec des scènes, qui témoignent de la maturité du réalisateur et de sa prise de recul (manifestement pas opérée par tout le monde) face au mythe, il contre attaque (loul, c'était facile !). Difficile de ne pas penser aux scènes entre Luke et Rey, du général Hux, des Porg, de Luke en général ainsi que de Leia ou l'hallucinante pique pour les fers à repasser (dans la salle, des gens ont gueulé que les vaisseaux étaient très mal faits !) en rapport avec leurs formes conceptualisées à l'origine. Un humour, en aucun cas Marvelesque (c'est quand même plus "fin" et finalement drôle !), énième nouvelle expression que toute la populace utilise pour descendre le film (ça devient une habitude de réutiliser les mêmes critiques rarement pertinentes) et qui est particulièrement appréciée dans ces films de super-héros, mais pas ici, attention, et qui de toute façon, a toujours été présent dans les films originaux, mais pas sous cette forme. Il est juste plus contraignant pour les fans, comme l'intégralité du film car remet en question la logique canonique et scénique de la saga. Tous les secteurs phares sont présents mais, transformés, remodelés pour plus être liés à notre époque et modernité. Ces thèmes ont mutés, il suffit de savoir les trouver. Cependant, le film vaut plus pour ses personnages (les principaux hein ?!), son OST (magistrale, comme d'habitude), que pour son caractère épique qui aurai été, non pas souhaité, mais quasi obligatoire pour sa structure cinématographique. Certains passages font par contre, déjà partie intégrante des plus grands de SW, comme, évidemment, ceux de Par contre, certains choix douteux et en effet maladroits, comme ceux de faire poper pour laisser place, comme le montre cet épisode transitoire, (qui n'est en aucun cas inutile et creux) à un nouvel espoir basé sur le second degré et le recul. Le scénario de SW 7 était calqué sur celui du 4 et ceci, n'est en rien, et je l'affirmerai toujours, une faiblesse scénaristique ou de réalisation, mais une méthode habile; tout comme cela a été fait, avec encore plus de précision pour ce film-ci, avec l'empire contre attaque, afin de réaliser l'impossible, relier référence et modernité sur les cendres d'une ancienne mythologie remise au goût du jour. Mais ce qui a fait le plus de mal aux fans, c'est qu'ils ne soient pas considérés. Et oui, quand on fait des théories (une bien belle nouvelle mode qui détruit par ceux qui les aime le plus, les œuvres d'art) qui ne sont pas prises en compte, ça énerve. (heureusement que des gens comme Johnson, s'y opposent et réalisent des oeuvre autant imprévisibles qu'originales, pour ne pas s'ajuster dans une logique d'un visionnage conventionnel). Énormément de personnes ont crié au Malin et au scandale car leurs théories n'étaient pas justifiées (oui, il en faut peu, tout à fait). Ce n'est pas parce que certaines œuvres sont cultes, qu'il n'est possible de prendre du recul par rapport à elles, mais à priori, peu de metteurs en scène vont se permettre un tel tour de force, risqué au niveau du ressenti final. Comme JJ Abrams, (on a échappé au Trevorrow et a son Jurrasic World, c'est déjà pas si mal :p) réalisera l'ultime épisode de cette nouvelle salve de trilogie (ça devient une habitude M. Disney !), on reviendra forcément à ce qui faisait le sel de Star Wars et finira donc en beauté ces (bons) 3 films, pour le coeur des fans et c'est peut être mieux ainsi pour s'insérer dans un contexte modérément plus convenu pour finir cette histoire de manière cardinale. Le tout est d'éviter les 3 critères qui ont tué Rogue One, les Reshoots, une OST (très) mal calibrée qui dénude du caractère épique et une réalisation hésitante de la part d'un jeune réalisateur (l'âge n'est pas un problème car Abrams et Johson sont assez jeunes, mais vient plutôt du fait du le détachement aux films de base conséquent à son statut de spin off, un peu à la manière du présent opus, on flaire la quasi dérision et non respect des origines). Voilà qui rassure évidemment beaucoup pour Solo : A Star Wars Story; qui est encore en train d'être "reshooté" 4 moins avant sa sortie, merci beaucoup, et dont le trailer devrai être disponible incessamment sous les bons gros pneus, on verra déjà la trogne que les images ont; ainsi que pour tous les films dérivés ! (un bon paquet quoi, c'est une mine d'or, n'est-ce pas ?). Mais avait quand même le mérite d'amorcer la déstructuration en film de guerre, artistique et plus cantonnée à nos sombres réalités. Ici, tout comme dans ces Derniers Jedi, où il est disserté de la proclamation des partis nationalistes, de la corruption, du traitement des animaux, de l'esclavage moderne des enfants, de l’Amérique post-Trump (Rogue One a même fait une polémique sur ce sujet !), de l'ingérence et du profit des opportunistes en temps de guerre. Enfin, le titre : Les Derniers Jedi est bien plus profond et justifié qu'il n'y paraît. En sortant du film, on s'en aperçoit. Il relève de la fin des Jedi primaires des premiers films mais aussi de tout ce que l'on semble avoir connu sur Star Wars. La mise en abîme est vertigineuse cinématographiquement parlant et prouve que ce long métrage incompris est bien plus grand et fidèle, que ce que l'on a pu ressentir, face à l'essence du mythe. Par l'intermédiaire de Star Wars, elle évoque la fin d'une ère Cinématographique comme Humaine, mais aussi le début d'une autre, pour une nouvelle génération, la notre, fascinée par l'ancienne, tout comme celle de cet enfant, héritier des étoiles qui représente l'intégralité de ce qui a bâti la Divinité anthologique de cette saga, l'espoir.

Les "Derniers Jedis" sont Luke & Rey, il ne faut pas chercher plus loin.
Star Wars VIII met en scène la fin de la Résistance et celle des Jedis, la fin d'une époque. Le Premier Ordre est sur le point de gagner la guerre.

Personnellement, je trouve la prélogie bien plus solide que cette nouvelle trilogie. Tu l'as dit toi même, elle est plus cohérente et même, au-delà de ça, je trouve son écriture meilleure. Le scénario des épisodes I & II notamment, tant décriés, est nettement meilleur que celui des épisodes VII & VIII à mon sens. La Revanche des Siths vaut surtout le détour pour ses scènes spectaculaires et ses deux duels épiques très attendus, Obi-Wan Vs Anakin, et Yoda Vs Dark Sidious, en-dehors de ça je le trouve trop "pan-pan, boom-boom". Le côté niais et enfantin, grand public je dirais, a toujours été là, depuis le IV! Je comprends néanmoins que tu préfères cette nouvelle trilogie Hooper, elle ressemble beaucoup plus à l'ancienne, mais c'est surtout parce qu'elle essaie de la copier, maladroitement comme tu le précises. Les épisodes VII & VIII repompent à tours de bras les plus grands moments des épisodes IV, V, VI!