Personnellement ce film a su me charmer sur le plan visuel et sonore et cela me suffit amplement pour faire de lui l'un de meilleurs films de 2013.
Je parle pas de cette partie où le flic continue sa vie comme si de rien était, pour souligner que c' est la vie qui est comme ça là-bas, et que même quelques ricains endurcis ne sont pas adapté à cet univers.
Non, je parle de la partie juste avant:
Spoiler ▼▲
celle où l' on voit Ryan Gosling se résilier, admettant sa défaite, et se laissant couper les bras
Je veux bien que l' idée de bouleverser les attentes du spectateur soit ici une qualité, mais la façon dont c' est tourné, c' est juste vraisemblable. Ok, le personnage de Ryan Gosling est un être effacé, en retrait, totalement dépourvu de sentiment, et complètement soumis (merci la scène du restau où sa mère l' explique assez clairement).
Il n' y a pas la moindre tentative de justifier ça dans le scénario.
Ok, il y a une scène où il tente de prendre le contrôle
Spoiler ▼▲
(la scène de baston avec le flic)
, mais dans quel but? Pour lui? Pour prouver quelque chose à sa mère? (absente durant le début, donc impossible), à la fille?
Et c' est pas le seul moment dans le film, ou certaines choses sont dites, comme pour essayer de leurrer le spectateur, mais je trouve que ça marche très mal.
Bon, j'ai pas la même culture cinématographique que vous donc excusez moi d'avance, mais esthétiquement ce film m'a plus fait pensé au film américain ou anglais se déroulant en Asie des année 80/90 (genre les films pourave de Van Damme, etc...) qu'aux films Coréen et autres.
Ensuite, je suis vraiment surpris gaban, tu trouves l'esthétique du film moisie! Bon, c'est vrai que Kristin Scott Thomas est vêtue de façon Kitchissime, sinon sur le plan visuel tu pourrais nous citer des truc qui t'ont réellement déçu?
Pas de blockbusters chez moi Monsieur Kaz (ou alors vite fait en Dvix pour ne pas mourir idiot comme pour Thor... Même si j'aurais mieux fait de me crever les yeux. Qu'est-ce c'était low comme film). Quant à (*Bertrand*) COD... Mouarf Mouarf Mouarf (Encore que le 2 était pas mal du tout)^^.
Sinon je tenais à préciser une chose importante. Je parlais d'histoire, pas de scénario. Je n'attends pas que Keyzer Söze débarque au milieu du film pour me remettre une nouvelle gifle. Je désire simplement qu'on me raconte quelque chose.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Duel par exemple. Et comme on a uniquement le point de vue de l'automobiliste durant tout le film, le côté "On ne comprends pas le pourquoi du comment même après le générique de fin bordel de c*l" passe plutôt bien.
Mais dans OGF, non, je n'ai pas compris où on voulait m'emmener. Alors je suis pas plus con qu'un autre (enfin j'aime le penser) mais non, même si le scénario ne fait pas le film, pour moi, l'histoire racontée y participe grandement.
Après pour le minet en tête d'affiche, mouais, peut-être que son "non jeu" est justifié et que ça participe à l'ambiance... Mais mouais seulement. Car pour être honnête, je n'ai pas compris le personnage.
J'y eu l'impression qu'il manquait comme des scènes clefs dans le montage ciné. Le "Tu veux te battre?" (ou un truc comme ça) tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. L'avant scène finale aussi... Mais, après, peut-être que chaque film est une réussite en soit et que c'est le public qui, au cas par cas, passe totalement à côté ou non.
Seulement était-ce une autre vision de notre ami Ryan ou tout simplement la réalité ? que nous explique cette scène.
Pour moi c'est un bon point final qui justifie totalement le titre du film,
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On ne peut lutter contre Dieu alors autant se résilier à sa volonté et accepter le jugement sans broncher, le fait de l'amputer de ses bras est plutôt symbolique parce qu'ils incarnent sa colère, sa fierté (c'est un boxeur le gars) et surtout aussi son passé où il a dû tuer son propre père avec ses poings pour protéger le monstre qu'est sa mère.
Il accepte le jugement et celui-ci est toujours juste tout au long du film. (dès le début on pense que le flic est un enfoiré alors que ce n'est absolument pas le cas (je me suis fait avoir)).
Citation:
Je veux bien que l' idée de bouleverser les attentes du spectateur soit ici une qualité, mais la façon dont c' est tourné, c' est juste vraisemblable.
Pour moi rien ne m'a paru invraisemblable, ça reste crédible mais tourner d'une façon plus "artistique", pour moi le WTF s'assimile plus à des personnages se battant avec des boules de feu, etc...
Citation:
mais dans quel but? Pour lui? Pour prouver quelque chose à sa mère? (absente durant le début, donc impossible), à la fille ?
Mais tu l'as dit toi-même c'est un personnage totalement soumis, s'il se bat c'est simplement à cause de cet "amour aveugle" pour sa mère. Y a pas de vengeance, pas d'évolution dans le personnage, c'est un pur robot dirigé de main de maître par sa mère.
Bonjour à tous, je viens de tomber sur le topic :) Personnellement, je suis sorti de la séance d'Only God Forgives un peu décontenancé, ne sachant pas exactement ce que Winding Refn voulait ici raconter, nous faire comprendre, en tout cas en profondeur. J'avais bien sûr adoré Drive, j'ai surkiffé Valhalla Rising et la trilogie des Pusher est pour moi géniale de bout en bout. Et en clair, je n'ai pas tout de suite "percuté" sur ce Only God Forgives. La première chose que j'ai pu caractériser dans le film, c'est le sentiment de se trouver bel et bien dans un cauchemar. En effet, j'ai des souvenirs de cauchemars étant gamin, qui ressemblaient "visuellement" et sensoriellement à de nombreuses scènes du film. L'esthétique, la photographie et le découpage vont - je trouve - à fond dans ce sens : le rouge oppressant, les impressions de déjà-vu, la BO sombre et étouffante de Cliff Martinez, etc... Et aussi, petit détail ! Comme dans un cauchemar, quand on essaye de frapper quelqu'un, on n'y arrive pas, on tape dans le vide (référence à la scène de combat entre Gosling et le flic).
C'est d'ailleurs exactement ce que le réa danois a dit à propos du film : "Drive était le rêve, Only God Forgives est... le cauchemar." Là où Drive avait des airs de film de genre des années 80's, au héros marqué et aux couleurs fluo et flashy. Avec ici aussi un scénario simple et caractérisé, le même acteur principal et les mêmes indications de jeu, Refn ne présente pas la même oeuvre. Je pense au final que Drive et Only God Forgives sont tout deux des oeuvres majeures de ces dernières années et vont vraiment marquer le cinéma de leur époque, à leur échelle respective. Mais alors que Drive était un chef d'oeuvre de réalisation, où la mise en scène était au service du découpage et de sa continuité scénaristique, Only God Forgives s'émancipe je trouve, et nous présente d'avantage un univers remplis de symboliques, de sens (le background oriental n'y est je pense pas pour rien) et de pure mise en scène cette fois, indépendante et libre, car détachée d'un scénario qui n'est au fond qu'un prétexte (tant mieux ou tant pis).
Je ne dirais pas qu'OGF est "meilleur" que Drive, mais il est sa continuité logique, son antithèse, son double maléfique. Qu'il plaise ou non, il reste passionnant à analyser à la lumière de son prédécesseur je trouve. Mais en effet, à moins de se poser de réelles questions sur l'essence des deux films, il est très difficile au premier abord d'être "fan" et de Drive ET d'Only God Forgives, tant les deux films dégagent des émotions différentes.
Bon, mes propos sont un avis à chaud, mais je pense qu'il ne changera pas énormément demain ou dans une semaine.
J'ai plus ou moins aimé ce film, mais je le considère comme très en dessous de Drive ou en tous cas, réservé à un public beaucoup moins large. Je pense que ce film n'est intéressant qu'en tant que douche froide comparée à Drive.
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C'est Winding Refn qui imagine plus ou moins le contexte le plus sombre possible, avec deux frères dont on a sexuellement abusé ainsi que des forces de l'ordre travaillant hors conventions éthiques internationales. Et au delà de toute cette violence, je trouvais les similarités entre Julian et "le cascadeur" ou encore Charles Bronson plutôt intéressantes.
En matière d'interprétation, je pense que je mettrai un moment avant de tomber sur une voie qui me satisfait mais l'élément important était pour moi les poings de Julian. Je ne pense pas qu'il soit un type bêtement manipulé par sa mère. Je pense que c'est un type à moitié ou purement psychopathe, tout comme son frère (ce qui expliquerait les longues poker faces), qui ne peut que conserver sa loyauté envers une mère détraquée et égoïste. Je pense que ses poings sont un symbole de honte, de malaise depuis le meurtre de son père et qu'il est le premier à se le reprocher. D'où son incapacité à approcher ses mains d'une femme et cette volonté de même vouloir en être débarrassé. Ca serait ainsi la raison pour laquelle on le voit souhaiter deux fois se faire couper les bras.
Cependant mon interprétation ne me servira pas à justifier tout ce que j'ai vu. Il y a des éléments que je considère comme too much, maladroits, dispensables et d'autres qu'on devrait m'expliquer.
Je ne dirais pas qu'OGF est "meilleur" que Drive, mais il est sa continuité logique, son antithèse, son double maléfique. Qu'il plaise ou non, il reste passionnant à analyser à la lumière de son prédécesseur je trouve.
Entièrement d'accord.
Citation:
il est très difficile au premier abord d'être "fan" et de Drive ET d'Only God Forgives, tant les deux films dégagent des émotions différentes.
Je dois être une exception alors ^^
Le rêve est à la hauteur du cauchemar, ces deux films sont à la fois complémentaires et différents (tel le ying et le yang), je n'ai pas spécialement de préférence pour l'un ou pour l'autre.
Citation:
Je ne pense pas qu'il soit un type bêtement manipulé par sa mère.
Manipuler est effectivement pas le bon mot, il sait tout de même prendre des initiatives de son propre chef mais saurait-il lui dire non ? Jamais, la mère le sait et son fils aussi.
Il est totalement mené "indirectement" à la baguette.
Citation:
Il y a des éléments que je considère comme too much, maladroits, dispensables et d'autres qu'on devrait m'expliquer.
J'aimerais bien t'entendre (ou plutôt te lire) sur ces points.
Comme le précise le jeune critique dans la vidéo que j'ai préalablement posté, OGF est un film bien plus intéressant pour ce qu'il montre que ce qu'il raconte. Je ne comprends pas pourquoi les gens s'évertuent à cataloguer la qualité d'un film en fonction de son scénario, certes ils aiment qu'on leur raconte une bonne histoire (moi aussi d'ailleurs) mais il n'y pas que ça, on est là à critiquer un scénario dont tout le monde peut s'accorder à dire qu'il est moyen et sujet à l'interprétation, on devrait plutôt critiquer la mise en scène ou la qualité de certains plans, cela me semble bien plus intéressant que de faire une fixette sur le scénario.
Le scénario, je m'en fous assez. Mais on risque l'hydrocution à entrer dans le bain aussi brutalement. Moi qui suis assez sensible à l'utilisation de la violence dans un film, j'ai adoré Drive pour être si brutal sans devenir repoussant ou obscène. Certes, le parti pris de la violence est beaucoup plus fort que dans Drive, mais en voyant certaines scènes, je sortais très honnêtement du délire.
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Seulement quelques minutes après le début, on a un plan qui contemple la moitié d'un crane pour témoigner d'une scène d'horreur, puis me revient cette scène où un enfant contemple une exécution en slow mo et cette fin... Cette fin qui ne rime à rien à mes yeux.
Si je mets l'accent sur la contemplation, c'est parce que je suis tombé sur une critique qui ciblait une particularité du film. Le style est dans la contemplation, tandis que le contenu est purement violent. C'est peut-être ce décalage que je ne digère pas.
Pour l'instant, au delà des couleurs et des plans soigneusement choisis, je ne suis pas charmé par les effets de style. J'ai même été un poil dérangé par certaines transitions (Mais il faudrait que je revoie le film pour être plus précis là dessus.). Comme tu le dis toi-même, l'important n'est pas l'histoire dans ce film, pourtant j'ai l'impression qu'on fait tout un foin de l'histoire à cause de longs plans qui inspirent des non-dits ainsi que des scènes vraiment trop méta (Pas moyen de simplement apprécier le film en surface quand il enfonce sa main dans les entrailles de sa mère.).
Et même, à y réfléchir, je ne sais quoi penser du film en entier et de sa structure. Il dine avec sa mère; le policier fait au même moment un massacre; il défie le policier (le même soir ?!) et prend sa raclée; sa mère lui demande de la protéger... donc il s'attaque aux proches du policier; sa mère se fait taillader; il taillade sa mère post mortem; il rêve de se faire couper les bras (ou se fait véritablement couper les bras); chanson !
Et j'ai vraiment envie de dire WTF concernant la fin car peu importe le foutu sens qu'on veut lui prêter, finir en chanson un film pareil...
C'est comme manger ses spaghettis avec du sucre. On ne peut pas reprocher aux autres de ne pas partager les mêmes goûts.
Les scènes violentes dont tu parles ne m'ont pas personnellement interloqué dans le mauvais sens du terme, les seules scènes qui m'ont fait sortir du film sont les suivantes,
Spoiler ▼▲
-Quand le policier se met à courir pour rattraper un gars, il fait pitié à ce moment là
-Quand le policier s'entraîne au sabre près d'un fleuve, j'ai pas compris le délire et en plus c'était loin d'être impressionnant.
Il y a aussi une autre scène où je regrette grandement un petit détail qui a son importance,
Spoiler ▼▲
Lorsque le type se fait "aiguiller" par le flic, à un moment il lui crève un œil, pendant l'acte, on a droit à une courte séquence gros plan sur la face de la victime montrant qu'on lui lacère bien l’œil, pourquoi l'avoir rajouté ? n'était-il pas plus judicieux de laisser l'imagination du spectateur s'effrayer lui-même ? On se doute bien qu'il lui lacère l’œil alors à quoi bon nous le confirmer avec un gros plan aussi moche qu'inutile ? C'est certainement la scène la plus violente du film et Refn l'a quelque peu gâché en nous montrant cette violence alors qu'il serait bien plus malin de nous l'a faire imaginer
Perso j'ai bien aimé les chansons,
Spoiler ▼▲
à chaque "gros massacre" on a droit à une petite chanson, au début c'est un peu déroutant et puis ça devient un comique de répétition, j'aime bien ces scènes parce que non seulement je les trouve assez rigolotes (le décor avec les autres flics, le flic qui chante sous le projecteur, la petit musique toute douce derrière) et puis après avoir assisté à une explosion de violence on enchaîne aussitôt à quelque chose d'assez doux histoire de laisser respirer un petit coup le spectateur avant de replonger dans l'affreux cauchemar.
( je poursuis ici)
Je parle pas de cette partie où le flic continue sa vie comme si de rien était, pour souligner que c' est la vie qui est comme ça là-bas, et que même quelques ricains endurcis ne sont pas adapté à cet univers.
Non, je parle de la partie juste avant:
Je veux bien que l' idée de bouleverser les attentes du spectateur soit ici une qualité, mais la façon dont c' est tourné, c' est juste vraisemblable. Ok, le personnage de Ryan Gosling est un être effacé, en retrait, totalement dépourvu de sentiment, et complètement soumis (merci la scène du restau où sa mère l' explique assez clairement).
Il n' y a pas la moindre tentative de justifier ça dans le scénario.
Ok, il y a une scène où il tente de prendre le contrôle
Et c' est pas le seul moment dans le film, ou certaines choses sont dites, comme pour essayer de leurrer le spectateur, mais je trouve que ça marche très mal.
Ensuite, je suis vraiment surpris gaban, tu trouves l'esthétique du film moisie! Bon, c'est vrai que Kristin Scott Thomas est vêtue de façon Kitchissime, sinon sur le plan visuel tu pourrais nous citer des truc qui t'ont réellement déçu?
Sinon je tenais à préciser une chose importante. Je parlais d'histoire, pas de scénario. Je n'attends pas que Keyzer Söze débarque au milieu du film pour me remettre une nouvelle gifle. Je désire simplement qu'on me raconte quelque chose.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Duel par exemple. Et comme on a uniquement le point de vue de l'automobiliste durant tout le film, le côté "On ne comprends pas le pourquoi du comment même après le générique de fin bordel de c*l" passe plutôt bien.
Mais dans OGF, non, je n'ai pas compris où on voulait m'emmener. Alors je suis pas plus con qu'un autre (enfin j'aime le penser) mais non, même si le scénario ne fait pas le film, pour moi, l'histoire racontée y participe grandement.
Après pour le minet en tête d'affiche, mouais, peut-être que son "non jeu" est justifié et que ça participe à l'ambiance... Mais mouais seulement. Car pour être honnête, je n'ai pas compris le personnage.
J'y eu l'impression qu'il manquait comme des scènes clefs dans le montage ciné. Le "Tu veux te battre?" (ou un truc comme ça) tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. L'avant scène finale aussi... Mais, après, peut-être que chaque film est une réussite en soit et que c'est le public qui, au cas par cas, passe totalement à côté ou non.
Mambo, mambo, la mégalomanie. 2011-2XXX
Seulement était-ce une autre vision de notre ami Ryan ou tout simplement la réalité ? que nous explique cette scène.
Pour moi c'est un bon point final qui justifie totalement le titre du film,
Pour moi rien ne m'a paru invraisemblable, ça reste crédible mais tourner d'une façon plus "artistique", pour moi le WTF s'assimile plus à des personnages se battant avec des boules de feu, etc...
Mais tu l'as dit toi-même c'est un personnage totalement soumis, s'il se bat c'est simplement à cause de cet "amour aveugle" pour sa mère. Y a pas de vengeance, pas d'évolution dans le personnage, c'est un pur robot dirigé de main de maître par sa mère.
Une critique du film,
Bonjour à tous, je viens de tomber sur le topic :) Personnellement, je suis sorti de la séance d'Only God Forgives un peu décontenancé, ne sachant pas exactement ce que Winding Refn voulait ici raconter, nous faire comprendre, en tout cas en profondeur. J'avais bien sûr adoré Drive, j'ai surkiffé Valhalla Rising et la trilogie des Pusher est pour moi géniale de bout en bout. Et en clair, je n'ai pas tout de suite "percuté" sur ce Only God Forgives. La première chose que j'ai pu caractériser dans le film, c'est le sentiment de se trouver bel et bien dans un cauchemar. En effet, j'ai des souvenirs de cauchemars étant gamin, qui ressemblaient "visuellement" et sensoriellement à de nombreuses scènes du film. L'esthétique, la photographie et le découpage vont - je trouve - à fond dans ce sens : le rouge oppressant, les impressions de déjà-vu, la BO sombre et étouffante de Cliff Martinez, etc... Et aussi, petit détail ! Comme dans un cauchemar, quand on essaye de frapper quelqu'un, on n'y arrive pas, on tape dans le vide (référence à la scène de combat entre Gosling et le flic).
C'est d'ailleurs exactement ce que le réa danois a dit à propos du film : "Drive était le rêve, Only God Forgives est... le cauchemar." Là où Drive avait des airs de film de genre des années 80's, au héros marqué et aux couleurs fluo et flashy. Avec ici aussi un scénario simple et caractérisé, le même acteur principal et les mêmes indications de jeu, Refn ne présente pas la même oeuvre. Je pense au final que Drive et Only God Forgives sont tout deux des oeuvres majeures de ces dernières années et vont vraiment marquer le cinéma de leur époque, à leur échelle respective. Mais alors que Drive était un chef d'oeuvre de réalisation, où la mise en scène était au service du découpage et de sa continuité scénaristique, Only God Forgives s'émancipe je trouve, et nous présente d'avantage un univers remplis de symboliques, de sens (le background oriental n'y est je pense pas pour rien) et de pure mise en scène cette fois, indépendante et libre, car détachée d'un scénario qui n'est au fond qu'un prétexte (tant mieux ou tant pis).
Je ne dirais pas qu'OGF est "meilleur" que Drive, mais il est sa continuité logique, son antithèse, son double maléfique. Qu'il plaise ou non, il reste passionnant à analyser à la lumière de son prédécesseur je trouve. Mais en effet, à moins de se poser de réelles questions sur l'essence des deux films, il est très difficile au premier abord d'être "fan" et de Drive ET d'Only God Forgives, tant les deux films dégagent des émotions différentes.
Bon, mes propos sont un avis à chaud, mais je pense qu'il ne changera pas énormément demain ou dans une semaine.
J'ai plus ou moins aimé ce film, mais je le considère comme très en dessous de Drive ou en tous cas, réservé à un public beaucoup moins large. Je pense que ce film n'est intéressant qu'en tant que douche froide comparée à Drive.
Entièrement d'accord.
Je dois être une exception alors ^^
Le rêve est à la hauteur du cauchemar, ces deux films sont à la fois complémentaires et différents (tel le ying et le yang), je n'ai pas spécialement de préférence pour l'un ou pour l'autre.
Manipuler est effectivement pas le bon mot, il sait tout de même prendre des initiatives de son propre chef mais saurait-il lui dire non ? Jamais, la mère le sait et son fils aussi.
Il est totalement mené "indirectement" à la baguette.
J'aimerais bien t'entendre (ou plutôt te lire) sur ces points.
Comme le précise le jeune critique dans la vidéo que j'ai préalablement posté, OGF est un film bien plus intéressant pour ce qu'il montre que ce qu'il raconte. Je ne comprends pas pourquoi les gens s'évertuent à cataloguer la qualité d'un film en fonction de son scénario, certes ils aiment qu'on leur raconte une bonne histoire (moi aussi d'ailleurs) mais il n'y pas que ça, on est là à critiquer un scénario dont tout le monde peut s'accorder à dire qu'il est moyen et sujet à l'interprétation, on devrait plutôt critiquer la mise en scène ou la qualité de certains plans, cela me semble bien plus intéressant que de faire une fixette sur le scénario.
Le scénario, je m'en fous assez. Mais on risque l'hydrocution à entrer dans le bain aussi brutalement. Moi qui suis assez sensible à l'utilisation de la violence dans un film, j'ai adoré Drive pour être si brutal sans devenir repoussant ou obscène. Certes, le parti pris de la violence est beaucoup plus fort que dans Drive, mais en voyant certaines scènes, je sortais très honnêtement du délire.
Les scènes violentes dont tu parles ne m'ont pas personnellement interloqué dans le mauvais sens du terme, les seules scènes qui m'ont fait sortir du film sont les suivantes,
Il y a aussi une autre scène où je regrette grandement un petit détail qui a son importance,
Perso j'ai bien aimé les chansons,