Berserk

qu'il donne une vision déterministe du manga. L'interprétation que je fais de Berserk tourne autour de cinq thèmes : Les sentiments humains dans toute leur complexité. Particulièrement l'amitié, l'amour et la haine traités à travers le triangle Guts, Griffith, Casca. L'éthique au sens large mais surtout concentré sur une position particulière : l'amoralité. Le chaos, visible par le prisme du monde de Berserk. Les rêves et plus largement, le sens de notre vie. Et finalement le débat opposant une vision déterministe du monde contre une vision non déterministe.
Le mal au sein de chaque être humain incarné par le monstre que l'on voit au sein du chapitre, qui a lui même été créé par l'homme, justifie tout ce qui se passera à lui seul. Comme c'est un Dieu, c'est une entité absolue qui ne peut être contestée dans sa vision et ce qu'elle produit. Ainsi, le fait que Guts résiste et s'extirpe de son destin de sacrifié n'a plus aucun sens s'il s'agit de son destin, auquel cas Guts devient lui même comparable à un Dieu.
L'existence de cet être entrerait donc en contradiction avec certains thèmes évoqués plus haut : le chaos. Il n'y en a pas puisque tout est déterminé de toute façon. Et surtout, le débat Déterminisme Vs. Non-déterminisme qui est respectivement symbolisé par Griffith et Guts. L'un est un favorisé qui devait devenir un God-Hand quoi qu'il put arrivé. L'autre ne s'est finalement révélé qu'être un outil dont le destin était d'être sacrifié. Et pourtant, Guts résiste et survit jusqu'à maintenant. C'est là où j'y vois un problème. Le charisme de Guts vient du fait qu'il se sorte de situations impossibles, chose qui serait cassée si l'on apprenait que c'était son destin, créer par un Dieu.
Tout de même, cette idée de créer un Dieu né des humains à partir du fait que la peur qu'a un homme face à un monde où il va mourir absurdement, un monde où tout peut lui arriver sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit, est très intéressante.

ENFIIIIIIIIIIIIIIIIN