[PS4][PS5][PC] STRAY

Heu non il s'agit juste d'une déformation de l'alphabet cyrillique et des chiffres arabes, rien d'extraordianire en terme d'originalité. Si on voulait un lore travaillé il aurait fallu une fin mieux réussie. Là il y a trop d'inconnues.

@Rezard

Salut,

Je ne sais pas si tu me considères dans les "gens" que tu cites, mais je vais vite fait réagir à tes commentaires.

Le problème ici c'est que même si ca voulait jouer la carte du "cryptique", pourquoi dans ce cas ce n'est pas utilisé à fond.
Je m'explique, à part la première conversation, B-12 va instantanément traduire tout ce qu'on lui donne sans même nous offrir la version de base. Ca en devient presque ridicule quant il n'est plus possible de voir la conversation "brute" des habitants de la Fourmilière en vue du contexte avec B12.
Car souvent ceux qui utilisent ce procédé, dans cette situation, nous donneraient le texte original non traduit. On n'a pas non plus de pierre de Rosette ce qui pourrait inciter à comprendre les différents titres et tags qui traînent par-ci par-là.

En tout cas c'est pas spécialement le système de traduction qui va rendre la narration/les personnages plus intéressants.

Alors là il y a un petit soucis car c'est plutôt le phénomène inverse qui se passe en ce moment. Les joueurs de Stray adulent celui-ci et répètent assez fréquemment que le récit de cette œuvre est profond. Au pire, il y a des retours amers sur la fin, rare sont ceux qui critiquent le lore toutefois. Je présume du coup que tu fais référence aux joueurs du forum mais dans ce cas personne n'a dit que le background était inintéressant.

Alors là tu insinues que l'on sait exactement où l'on est et à que date précisément, franchement j'ai du mal à te croire.

- D'abord le lieu: La seule certitude est qu'on est l'intérieur des murs de "City 99". Je suis bien curieux de savoir où ca se localise par rapport à n'importe lequel des critères possibles. On a aucune certitude que ca se trouve sur la Terre en plus !

- Pour la date: Encore une fois c'est très vague, on a des notions qui apparaissent tel que la date du diplôme du scientifique ( de souvenirs 2198), le 11 octobre qui apparait quasi partout et les suppositions/informations des différents robots et B-12.
Ca permet de supposer le siècle ou le millénaire mais rien de bien concret.

Pour celle-là je vais pas me lancer car je ne sais pas exactement ce que tu te représentes par "world building"

Donc je me questionne, ce qui est reproché pour le Scénario/Background/Personnages/Lore etc c'est pas qu'il soit intéressant ou non mais qu'il a des sacrés failles.

Selon toi les robots sont des IAs qui se sont développées, des Humains qui ont été transférés, voir encore autre chose ?

Je tiens à dire en tout cas que je suis prêt à faire mon Mea Culpa si tu en mesures de fournir des preuves tangibles défendant tes propos.

J'ai terminé le jeu en 6h40 en prenant mon temps et honnêtement je l'ai trouvé plutôt très bon.

Déjà il faut comprendre que BlueTwelve Studio n'avait pas l'intention d'en faire un jeu challengeant mais plutôt un jeu chill. Il faut le prendre comme un Journey dans l'esprit, mais relativement plus évolué niveau gameplay et surtout moins cryptique.
Tout ce qu'entreprend Stray, il en reste à la base et il n'en bougera pas : Que ce soit dans le combat (limite anecdotique), la furtivité, ses énigmes... Tout a été vu et revu dans d'autres jeux il y a plus de ... 20 ans ?
C'est vrai qu'on aurait pu s'attendre à mieux, et certainement plus de possibilités avec les capacités d'un chat. Parfois Stray tente le coup, mais pour une seule séquence malheureusement.
Pour citer un exemple, on aura trois courses-poursuites à différents moments, et à part l'environnement, on aura quand même cette désagréable sensation de jouer la même les trois fois. Là où les développeurs auraient pu imaginer de nouvelles idées de game-design.

Un autre point sur lequel il faut passer au-dessus, c'est le fait que Stray n'est pas un platformer. Contrairement à un Mario dans lequel on peut louper son saut, ici c'est impossible puisqu'on ne peut sauter que quand on nous l'indique en balayant la caméra pour trouver une plate-forme pas trop éloignée.
Un choix osé quand on pense à un chat qui pourrait normalement sauter "partout". J'ai trouvé ça curieux au début, puis en y repensant c'était la meilleure décision à prendre : Je crois que gérer différentes hauteurs de saut en plus de la foultitude d'objets qui traînent sur tout et n'importe quoi aurait été bien plus compliqué. Au moins le développeur a un certain contrôle sur le joueur et c'est pas plus mal.
D'autant que, et c'est important, ça n'empiète en aucun cas sur le plaisir de jeu et sur la fluidité avec laquelle on dirige notre boule de poil.

Le jeu se veut très linéaire mais propose tout de même deux lieux plus ouverts dans lesquels on collectera divers objets à troquer pour avancer. Ce sera aussi l'occasion de discuter avec les Compagnons (robots habitant la ville), d'en savoir plus sur le lore et de se remémorer les événements du passé en ce qui concerne B12, le petit drone qui nous accompagne.
Là encore, ce n'est pas bien folichon et pas poussé bien loin.

Et pourtant ça marche, en tout cas sur moi :
Tout simplement parce qu'on prend plaisir à se balader dans cet univers, et ce bien que je ne sois pas grand fan de cyberpunk ! Les environnements sont très beaux, très détaillés avec des effets de lumière magnifiques et beaucoup de reflets un peu partout. On se sent emporté par les différentes compositions élèctro-mélancholiques de Yann Van Der Cruyssen. Balader notre petit chat dans cet univers, c'est tout bonnement satisfaisant.
De plus, on y fait des rencontres plutôt sympathiques et BlueTwelve Studio y a même distillé quelques clins d'œil fort bienvenus.

Donc en effet, Stray c'est pas un grand jeu, ça ne propose rien de neuf et c'est pas dur pour un sou.
Mais c'est bien foutu, très agréable à jouer et techniquement presque* irréprochable. Je n'ai plus le temps de finir les jeux une deuxième fois, mais je pourrais très bien me laisser tenter par une nouvelle run de Stray. Aussi parce qu'il est pas long c'est vrai.