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Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

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Portrait de Tiflorg
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Pas d'accord, j'adore l'ambiance du 1. Il est chiant mais nécessaire.

Venez me voir en live sur
https://www.twitch.tv/tiflorg

Maître du monde
Portrait de Elfmaniac
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Ah mais il a une bonne ambiance, des bons graphismes, et de la bonne documentation.

Mais niveau gameplay c'est 0 !

Voilà pourquoi je dis : regardez-le (éventuellement) mais n'y jouez pas !

Hébéééé! Ce jeu n'a aucun sens !

Portrait de Kaleb
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Oh, de la à dire qu'il faut pas y jouer, bof bof. Je trouve qu'on ressent l'ambiance et l'atmosphère d'un jeu en y jouant, pas en le regardant. Voir un mec y jouer peut être frustrant puisqu'il y jouera à sa manière. Je suis d'accord que c'est l'un des moins bon opus, mais c'est quand même la genèse de la saga.

Niveaux Mario Maker 2 :
8KX-R32-37G
RDY-WK2-LJF
7GS-4QC-4FF
RNR-NVC-VNG
448-NYR-LQF

Portrait de Dantesqueman
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

http://www.jeuxvideo-live.com/news/ubisoft-ne-sortirait-pas-dassassins-creed-en-2016-77448

Incroyaaaable!

Maître du monde
Portrait de Elfmaniac
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Après les éditions préco "collector" de leurs jeux, à plus de 100 boules, Ubisoft a décidé de passer la seconde et de proposer la même chose pour leur film Assassin's Creed !

https://www.kernel.com/movies/assassinscreed

Qui veut une place de cinoche à 1200 € ?

Je voulais faire un commentaire sarcastique sur Ubisoft, mais non. Ça se passe de commentaires là, on touche vraiment le fond.

Hébéééé! Ce jeu n'a aucun sens !

Portrait de question
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A rejoint: 2 février 2012
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Je crois que la fistinière est moins cher à ce sujet.

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Bon, mieux vaut tard que jamais: je me suis enfin mis à la série des Assassin's Creed! Mon choix s'est porté naturellement vers le tout premier épisode, d'une part parce que c'est le premier (il faut bien commencer le scénario par le début, sinon je ne vais rien comprendre), et surtout parce que c'est de loin celui qui propose l'univers qui m'attire le plus de la série.

Je viens juste d'assassiner ma troisième cible (plus que six normalement), après environ sept heures de jeu. Ce qui en ressort, dès que j'ai commencé le jeu, c'est vraiment cette agréable impression de jouer à la suite des Prince of Persia d'Ubi Soft (le côté fantastique en moins). Comme prévu, le gameplay n'est pas génial, que ce soit l'aspect plate-forme trop assistée et contextualisée (parfois d'ailleurs, il y a des cafouillages quand le héros s'accroche là où je ne veux pas et fait des sauts que je ne voulais pas, j'aurais préféré un gameplay libre à la Mario ou à la Mirror's Edge), et les combats.

A ce propos, ils ont quand même réussi à faire des combats plus pourris que ceux des Sables du Temps, ce qui est limite un exploit! Au moins dans PoP, les combats étaient un minimum fun, moins mous, on pouvait monter sur les ennemis pour les attaquer par derrière, ou rebondir sur le mur pour charger un ennemi avec sa dague. Là par contre, dans Assassin's Creed, c'est: bourrinage, bourrinage, bourrinage! Et maintenant, je ne fais plus que des contre-attaques, une technique complètement pétée contre les ennemis, qui marche à tous les coups, et ce alors qu'ils ne m'attaquent jamais en groupe mais un par un. Maintenant, je rigole quand je lis que l'IA des Dark Souls est moyenne, quand je vois l'IA de cet Assassin's Creed (et je n'ai pas l'impression que ça s'est beaucoup amélioré dans la série).

Autrement, c'est vrai que le jeu est déjà bien répétitif, avec toujours le même schéma pour chaque assassinat (tours d'observations, repaire de la guilde copié-collé dans chaque ville, mission d'espionnage, d'interrogatoire et de vol, et mission d'assassinat). Cela dit, ce que j'apprécie le plus, c'est le côté infiltration à la Hitman en plein jour au milieu des passants, en essayant d'assassiner discrètement sa cible (et de s'enfuir en courant), même si on est très loin de la réussite et de la richesse des Hitman comme Blood Money.

Par contre, là où le jeu tire son épingle du jeu, c'est évidemment son enrobage. Même aujourd'hui, le jeu reste joli à regarder, grâce à une belle direction artistique, et à l'architecture des villes. En fait, ce qui m'impressionne, c'est le fait qu'Ubi Soft ait osé faire un jeu se passant au Moyen-Orient, nous faisant diriger un "autochtone", en pleine croisade, en abordant réellement le thème de la religion et de la cohabitation entre les différentes confessions (très visible à Jérusalem évidemment), et rendant justice aux civilisations orientales et aux monuments d'époque: dans un tel contexte peu après la guerre en Irak, et au moment où on sortait un Call of Duty 4 qui mettait en scène une guerre moderne fun où on devait tuer du bougnoul au Moyen-Orient, j'ai quand même trouvé Ubi Soft assez courageux et culotté d'avoir sorti ce Assassin's Creed qui va à contre-courant de cette tendance actuelle de haine et de peur de l'autre.

En plus, le scénario n'est pas du tout inintéressant, interrogeant le joueur sur les actions du héros qui fait ce qu'on lui demande de faire, qui s'interroge sur la moralité des choses, et l'Animus est justement là pour donner lieu à une sorte de mise en abyme intéressante de la condition du joueur. En plus, cet Animums permet de justifier complètement tous les artifices du jeu vidéo: barrières invisibles et zones qui s'ouvrent progressivement, personnages qui parlent dans notre langue, voire carrément les bugs et les problèmes d'IA qu'on peut rencontrer. C'est assez intelligent d'avoir fait ça.

Donc voilà, si je continue le jeu, c'est clairement grâce à l'ambiance, le voyage (qui me rappelle évidemment les voyages que j'ai pu faire dernièrement en Turquie et surtout en Iran pour le côté Mille et Une Nuits que j'aime beaucoup), au contexte historique, et aussi au courage qu'ils ont eu à l'époque de nous proposer un tel univers qu'on ne retrouve finalement pratiquement jamais dans les jeux vidéo modernes (et encore moins présenté de manière positive). Je ne suis pas sûr de faire les autres épisodes (l'Italie de la Renaissance ou les Caraïbes, c'est sympa, mais moins dépaysant et moins original que le Moyen-Orient quand même), ou alors peut-être le II quand même pour voir si, réellement, le jeu est mieux au niveau du gameplay.

Edité par Rudolf le 28/11/2016 - 22:24

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
Contributions: 19813
Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

J'ai fini le tout premier Assassin's Creed, sur PC, en environ seize heures de jeu d'après Steam. Tantôt adulée, tantôt décriée, il était temps que je me mette à cette série: mieux vaut tard que jamais. Bien qu'il soit le volet le plus critiqué à cause de son gameplay, mon choix s'est porté naturellement sur le premier épisode, d'une part parce que c'est le premier (logique, le scénario se suit d'épisode en épisode, autant commencer par le début), et d'autre part parce que c'était de loin le volet qui m'attirait le plus pour son ambiance et son background.

Le scénario est assez original, car dès la première minute de jeu on incarne Desmond Miles à l'époque contemporaine, un jeune homme séquestré dans un complexe étrange d'une société pharmaceutique menant des recherches sur Desmond et en particulier ses ancêtres. On lui demande d'entrer dans une machine appelée Animus qui a pour but de raviver la "mémoire génétique" de Desmond pour revivre les souvenirs de ses ancêtres faisant partie d'une confession d'Assassins, et pour un but que je ne vais pas dévoiler. C'est alors qu'on prend le contrôle du héros principal du jeu, à savoir Altair, un jeune maître assassin du village de Masyaf au Moyen-Orient, en pleine guerre de croisade entre le Roi Richard Coeur de Lion et Saladin. Suite à une mission qui tourne mal, le mentor du héros, Al-Mualim, déchue Altair qui redevient un simple novice. Son maître lui donne une seconde chance: assassiner neuf hommes (aussi bien dans le camp de Richard Coeur de Lion que dans celui de Saladin) dans les trois villes du jeu, à savoir Damas, Acre et Jérusalem. La plupart de ces personnages sont inspirés de personnages historiques comme Robert de Sablé, Garnier de Naplouse, ou encore Guillaume de Montferrat (et sans parler de Richard Coeur de Lion qu'on aperçoit à quelques moments). Sur sa route, Altair va aussi croiser (ahum!) pas mal de templiers qui essaient de le tuer.

Je m'arrête là pour le scénario, qui est assez intéressant et donne envie d'en savoir plus, et ce malgré une fin ouverte assez naze qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Pour un jeu sorti sur consoles en 2007 (et sur PC en 2008), force est de constater qu'il reste très joli graphiquement, grâce à une belle direction artistique, un jeu de couleurs pour identifier chaque ville (des teints jaunes pour Damas, bleutés pour Acre, et un mélange des deux pour Jérusalem), et une architecture des villes très bien rendue avec de très beaux panoramas depuis les toits. Il y a juste le clipping très prononcé qui peut se révéler assez dérangeant, surtout lorsque l'herbe apparaît à dix mètres du personnages. Mais globalement, le jeu tient vraiment la route techniquement et esthétiquement, j'imagine la claque que ça devait être à sa sortie. Et puis j'ai aussi cette impression de jouer à une sorte de suite à Prince of Persia: les Sables du Temps, fait aussi par Ubi Soft Montréal, ce qui m'avait d'ailleurs poussé à découvrir ce premier Assassin's Creed pour retrouver son ambiance Mille et Une Nuits magiques dans un contexte plus historique.

Par contre, les musiques de Jesper Kyd sont beaucoup trop discrètes, à cause d'un mixage sonore dans les choux, et c'est dommage alors que les musiques étaient cool et parfaitement audiables dans Prince of Persia: les Sables du Temps. Cela dit, j'ai beaucoup aimé ce petit "jingle" au piano à chaque fois qu'on accomplit une mission préliminaire ou qu'on synchronise la mémoire depuis une tour d'observation: petit détail assez sympa.

Autrement, on a affaire à un jeu monde ouvert mélangeant plate-forme (très assistée), action et aventure. On a un mini overworld qu'on peut parcourir à cheval et qui sert à accéder à toutes les villes du jeu. Le héros est capable de monter sur tous les bâtiments, de combattre à l'épée, et de se fondre dans la foule (en particulier parmi les érudits encapuchonnés) pour assassiner furtivement des cibles avec ses lames secrètes. Au fur et à mesure que le héros tue une cible principale, il regagne une compétence (escalade, nouvelle arme). Avant d'abattre chaque cible, Altair doit parcourir tout le quartier de la ville, et en particulier tous les points d'observations au sommet des plus hautes tours afin de dévoiler progressivement la carte du quartier ainsi que les points d'intérêt et missions qu'il peut accomplir. Une fois la mémoire du quartier "synchronisée", Altair peut accomplir les missions préliminaires à chaque assassinat: espionnage (s'asseoir sur un banc pour écouter une conversation), vol (on doit suivre quelqu'un pour lui dérober un document important), et interrogatoire (suivre quelqu'un jusqu'à une rue plus ou moins déserte afin de le "cuisiner" à coups de poing). Une fois les informations récoltées, on doit se rendre à l'endroit où se trouve notre cible et la tuer (soit furtivement si on peut, soit au bourrinage), et rejoindre le quartier général de la ville avant de faire notre rapport à Al-Mualim.

Animus oblige, le jeu est rempli de barrières invisibles justifiées par le scénario, car le héros doit d'abord "synchroniser" la mémoire de l'ancêtre de Desmond, retrouver ses souvenirs perdus afin d'ouvrir de plus en plus l'aire d'exploration. Le jeu justifie également le fait que tout le monde parle anglais (ou français dans la VF) à cette époque grâce à l'Animus qui essaie de faire en sorte que tout le monde parle dans une langue compréhensible. Il y a quelques entorses à l'Histoire, là encore plus ou moins justifiées par le scénario (en gros, l'Animus montrerait ce qui s'est réellement passé en dehors des livres d'histoire qui auraient un peu déformé la réalité, en gros c'est l'idée même si c'est un peu tiré par les cheveux). Si on veut aller plus loin, on peut dire aussi que ce concept d'Animus permet même de justifier les gros manquements des ennemis en terme d'IA (même si je ne suis pas dupe, on ne me la fait pas).

Bon, j'ai abordé à peu près tous les bons points du jeu (background historique, graphismes, scénario), donc j'aborde le plus gros problème du jeu: son gameplay. N'y allons pas par quatre chemins: le jeu est complètement raté dans son gameplay (je ne parle pas de la jouabilité qui reste correcte), sur tous les points, alors que le jeu essaie de manger à tous les râteliers (monde ouvert oblige).

Ainsi, l'aspect plate-forme et "parkour" sur les toits est foiré. Moi qui sors tout juste de Mirror's Edge, aïe! On peut dire que la comparaison fait très, très mal à ce niveau-là. On se retrouve donc avec un jeu de plate-forme hyper assisté à l'excès, au point que pas mal de passages répondent assez mal vu que le héros a parfois tendance à s'accrocher là où on ne veut pas (ou au contraire à ne pas s'accrocher). Altair est assez lourd et pataud dans ses sauts, pas du tout agréable à diriger (il se traîne pendant les phases d'escalade), et le jeu se révèle désagréable dès qu'on essaie de descendre d'un rebord vu que le héros doit d'abord s'accrocher automatiquement au rebord avant de se relâcher pour retomber de manière très raides. Les sauts sont d'ailleurs très raides, c'est assez étrange. Les balancements sur les trapèzes sont assez désagréables également. De plus, les phases d'escalade sont inintéressantes dans la mesure où elles ne présentent absolument aucun risque, aucun stress, donc aucun sentiment de vertige, et ne demandant presque jamais d'étudier à l'avance le trajet à emprunter (contrairement à Mirror's Edge, ou à Prince of Persia: les Sables du Temps).

Bref, j'ai vraiment peine à croire que ce jeu a été développé par le même studio qui a sorti Prince of Persia: les Sables du Temps, qui était aussi un peu assisté dans sa partie plate-forme mais qui était quand même beaucoup plus agréable à diriger (on pouvait même courir sur les murs contrairement à Assassin's Creed), et demandait aussi de faire attention et d'avoir un minimum de timing pour ne pas tomber dans le vide.
Seul truc que j'ai aimé, c'est le "saut de la foi", lorsqu'on est tout en haut et qu'on doit sauter automatiquement dans une botte de foin: c'est sympa et assez classe.

Parlons des combats maintenant. Ils sont parvenus à faire des combats encore plus pourris que ceux de Prince of Persia: les Sables du Temps, ce qui est un exploit! Au moins dans ce Prince of Persia, même si les combats n'étaient pas géniaux, il y avait un minimum de fun (on pouvait grimper sur l'ennemi, ou rebondir sur un mur pour charger les ennemis). En fait, l'IA est catastrophique car bien qu'on combatte des groupes d'ennemis, chaque ennemi attend son tour pour attaquer, ce qui donne lieu à des situations ridicules. Mais surtout, dès qu'on a appris la technique auprès de notre maître, on va l'utiliser jusqu'à la fin du jeu: la contre-attaque. En gros, il faut se mettre en position de garde et appuyer sur le bouton d'attaque dès qu'un ennemi commence à nous attaquer pour le contrer et le mettre à terre (et l'achever). Et bien je peux vous dire que j'ai utilisé cette technique jusqu'à la fin du jeu, pour tous les ennemis et tous les boss du jeu (dont le boss final). Avant, je me contentais juste de faire du bourrinage avec l'épée, et après je n'ai utilisé que la contre-attaque (et puis, il n'y a que ça qui fonctionne en fait dans le jeu).

Enfin, le troisième aspect du gameplay du jeu, c'est l'infiltration. A la limite, c'est encore le point le plus "réussi" du jeu, mais ça reste quand même très basique, et surtout il y a pas mal de problème. On doit appuyer sur un bouton pour se mettre en mode "pieux", où on marche à deux à l'heure en faisant mine de prier afin de se dissimuler dans la foule pour ne pas se faire repérer: manette en main, c'est très chiant et ennuyeux. La plupart des missions d'assassinat encouragent à se la jouer infiltration, mais en général ça tourne toujours mal et on est obligé de se la jouer bourrin, quand des missions ne nous donnent carrément pas d'autre choix que de combattre à l'épée. Pourtant, le jeu semble vouloir se donner un petit air de Hitman dans l'idée de s'infiltrer au grand jour en se fondant dans la foule et en tuant discrètement sa cible sans se faire voir, mais généralement ça ne fonctionne pas. Le seul endroit où ça a marché pour moi, c'est le port: là pour une fois, on avait un level-design assez ouvert, pensé pour l'infiltration, je pouvais tuer discrètement des gardes sur leurs tours de guet avec mes couteaux de lancer, et j'ai tué ma cible sans me faire voir (par contre, l'endroit m'a énervé à cause de bugs de collision me faisant tomber dans l'eau alors qu'Altair ne sait pas nager). Globalement, on est à mille lieux d'un Hitman Blood Money qui proposait plein de façons différentes d'accomplir une mission, était beaucoup plus riche dans ses possibilités d'infiltration, et avec un level-design plus poussé.

Mais globalement, c'est le bourrinage qui fonctionne le mieux dans ce jeu, car soit l'infiltration est très chiante (marcher à deux à l'heure), soit elle ne marche carrément pas. Et c'est complètement contradictoire avec l'esprit du jeu qui est censé nous faire incarner un assassin caché dans l'ombre, et dont on rappelle sans cesses ses "credo", qui se fait tout le temps engueuler "Non, Altair, tu es trop bourrin, regarde le bordel que tu as laissé derrière toi!". Il y a un gros d'équilibrage à ce niveau-là.

Mais en fait, le gros problème du jeu, c'est sa répétitivité. Pour chacun des neuf assassinats, le schéma est exactement le même: debriefing au QG, synchronisation de la mémoire depuis les tours d'observation, interrogatoire, espionnage, vol, mission d'assassinat, fuite, QG. Ainsi, dans le jeu, on va être amené à faire l'interrogatoire neuf fois (et même dix fois en comptant le prologue), à faire dix vols, à espionner dix fois. Le pire, c'est la synchronisation de la mémoire, étant donné que chaque quartier de la ville contient environ dix tours d'observation à escalader, qu'il y a trois quartiers par ville, et qu'on a trois villes (en plus du "royaume" qui fait office d'overworld entre les villes): si vous comptez bien, on sera amené pas moins de cent tours d'observation pour synchroniser la mémoire et dévoiler toute la carte, ce qui est beaucoup trop, et ce alors que l'aspect plate-forme assistée est inintéressant à jouer.

Passons aussi sur ce monde ouvert qui a tous les travers et clichés du jeu vidéo monde ouvert: c'est vide, on ne peut parler à pratiquement personne (et ce sont tous des clones), les quêtes annexes sont inintéressantes, collectionnite de drapeaux à outrance. Encore une fois, j'ai eu l'impression que ce monde ouvert était une sorte d'écran de chargement de plusieurs minutes avec son et image pour accéder au niveau suivant, et avec plein d'obstacles énervants (j'y viens maintenant).

La répétitivé, là encore, c'est une chose, ça ne me dérange pas forcément si le jeu est fun à jouer... mais il ne l'est pas du tout! Le jeu fait tout pour énerver le joueur et casser son immersion. Alors que je voudrais me balader tranquillement à cheval, galoper et profiter du paysage, je tombe sans arrêt sur des troupes de soldats (de Saladin ou de Richard Coeur de Lion) qui m'obligent à trottiner pour ne pas me faire repérer (ce qui est absurde et surtout très chiant), donc moi je préfère tracer et galoper, et évidemment ça ameute tout le monde. Impossible de bien s'immerger dans cet univers quand on se fait à chaque fois attaquer et poursuivre et en entendant sans arrêt "Meurs, chien d'infidèle!".

Dans les villes, si on a le malheur de passer par les toits, on se fait aussi harceler par les archers embusqués, qu'on peut choisir de tuer discrètement, mais on se fait pratiquement toujours repérer par un autre archer, et donc on est obligé d'interrompre le "parkour" pour les tuer (ou bien s'enfuir pour se cacher ensuite).

Et si on passe par la rue, on se fait harceler par les mendiantes!!! Sans arrêt, je me fais emmerder par elles. Et au cours d'une mission de filature, je me retrouve entouré de deux mendiantes qui n'arrêtent pas de crier "S'il vous plaît, je suis pauvre, je crève de faim, donnez-moi une pièce pour manger! Non, ne partez pas, s'il vous plaît, donnez-moi à manger": c'est horriiiiiible! Si encore on pouvait leur donner quelque chose pour avoir la paix, je veux bien, mais non, même pas: on n'a aucun inventaire, aucun argent, on ne peut absolument rien leur donner! Franchement, je n'ai pas du tout compris leur délire avec les mendiantes dans ce jeu, à part énerver le joueur et lui donner une haine viscérale des mendiantes!

Et dans le même style, il y a ces neuneus qui sont censés connaître notre visage et nous mettre ainsi des bâtons dans les roues. Là encore, je n'ai pas compris leur délire, car il s'agit de bonshommes complètements simplets, poussant des gémissements, comme possédés et se tenant la tête par leurs mains, qui se mettent à nous bousculer dès qu'on est près d'eux. Là encore, ils m'ont bien fait chier, surtout pendant certaines missions de filature, et parfois ils me bousculent vers la foule qui, en retour, m'engueule parce que je les bouscule alors que j'ai été poussé (absurde!). J'en ai même un qui m'a poussé dans l'eau dans le port (et donc je me suis noyé). C'est très énervant.

Bref, non seulement le jeu est répétitif, mais en plus le jeu fait tout pour énerver le joueur, dans un monde ouvert vide et inintéressant à explorer qui ne sert que de zone de transition pour aller d'une mission à une autre. De tous les jeux Ubi Soft que j'ai faits, Assassin's Creed est de loin celui qui a le gameplay le plus raté, et je pèse mes mots. Je ne comprends pas ce qui s'est passé, alors que jusque-là Ubi Soft des jeux avec un gameplay plutôt bon (les Rayman, Beyond Good and Evil, Splinter Cell, Prince of Persia les Sables du Temps). Je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Je serais tenté de dire que vu que c'est pratiquement la première fois qu'ils sortaient un jeu vidéo monde ouvert, ils ont consacré absolument tout leur budget là-dedans (graphismes, construction des villes) et que leur manque d'expérience et d'argent en la matière ne leur a pas permis de fignoler leur gameplay.

C'est là que je vais comparer Assassin's Creed avec une autre série. J'ai déjà parlé de Hitman, mais en fait, au fil du jeu, je me suis rendu compte que le jeu ressemble énormément à... Sly Raccoon! En particulier à Sly 2 et Sly 3. C'est le même principe: on dirige un héros de l'ombre, qui est très agile, doit explorer des lieux ouverts (souvent des villes), passe beaucoup de temps sur les toits pour ne pas se faire repérer (et avec également un aspect plate-forme contextualisé, ou semi-contextualisé), et à faire plein de missions préliminaires dans l'ordre qu'on veut (souvent axées infiltration et plate-forme) pour préparer le terrain afin d'accomplir son objectif principal (voler un trésor).

Tout est plus réussi dans Sly 2 et 3. L'aspect plate-forme est nettement plus aboutie et fun, vu que cette fois on a une jouabilité assez libre pour les sauts (donc beaucoup plus fluide et agréable) et avec un aspect semi-contextualisé consistant à appuyer sur le bouton d'action dès qu'un objet du décor est en surbrillance pour nous indiquer qu'on peut grimper dessus et s'y poser, donc je n'ai que très rarement râlé sur le jeu qui ne me ferait pas sauter au bon endroit (et ça demandait au joueur de faire attention à ses sauts malgré tout). Les missions sont également très variées, beaucoup plus fun, et toutes différentes, avec une approche infiltration beaucoup plus réussie que dans Assassin's Creed et pratiquement aucun combat. Et on trouvait aussi des objets à collectionner dans chaque zone du jeu, et des améliorations des mouvements du héros. Et dans Sly 2 et 3, les mini mondes ouverts sont nettement plus petits que dans Assassin's Creed, mais beaucoup plus denses et plus intéressants à explorer, avec un vrai aspect plate-forme/infiltration agréable et intéressant.

D'ailleurs, en me renseignant, j'ai vu que Assassin's Creed IV Black Flag se passe dans un monde de piraterie avec des batailles... exactement comme tout un chapitre de Sly 3 (qui avait un gameplay naval tèrs réussi)! Du coup, je suis vraiment en train de me demander s'ils ne sont pas inspirés de Sly Raccoon, car il y a quand même pas mal de ressemblances (de toutes façons, j'ai toujours trouvé les Sly assez sous-estimés, et ce alors qu'ils font mieux que Assassin's Creed sur tous les points question gameplay).

Je vais quand même finir par un bon point: le choix du contexte historique. Il faut être honnête et accorder ce bon point au jeu: rares sont les jeux qui osent choisir un tel cadre, à savoir le Moyen-Orient, en pleine guerre des croisades, nous faisant diriger finalement un "autochtone", et rendant justice aux civilisations orientales et à leur architecture de toute beauté (ça me rappelle mes voyages en Turquie et surtout en Iran cet été, et ça comble un peu ma tristesse et ma frustration de ne pas pouvoir visiter la Syrie et Damas ainsi que les autres sites historiques). En plus de ça, le jeu aborde vraiment le thème de la religion et des guerres entre toutes ces confessions religieuses, en présentant les choses de manière assez intelligente, contrastée et non manichéenne. Ce n'est pas juste "les gentils croisés contre les méchants Sarrasins" ou inversement, et à chaque ville on assiste à des scènes où, tantôt les meneurs présentent Richard Coeur de Lion comme un monstre envahisseur qui détruit tout sur son passage (à Damas), tantôt c'est Saladin qui est présenté comme un monstre sanguinaire, et entre les deux on a tous ces peuples qui n'aspirent qu'à vivre en paix avec leurs croyances, à l'image de la ville de Jérusalem qui concentre toutes les croyances qui se côtoient et vivent ensemble.

Et bien franchement, compte tenu du contexte actuel (un vrai bordel au Moyen-Orient), peu de temps après la guerre en Irak, et un après la sortie d'un Call of Duty 4 Modern Warfare qui met en place une guerre moderne "fun" où on s'amuse à tuer du Russe et du "bougnoul", et bien j'ai quand même trouvé qu'Ubi Soft a été très courageux de sortir un tel jeu (et une nouvelle licence en plus), qui fait preuve d'un minimum de recul à ce sujet et présentent les choses de manière nettement plus intelligente et plus positive. J'ai beau chercher, mais je ne vois pas vraiment d'autres jeux qui ont choisi un tel cadre historique, qui est assez exotique (comparé à l'Italie de la Renaissance, à l'Amérique ou aux Caraïbes des autres volets). Et globalement le scénario est intéressant, avec les neuf cibles d'Altair (héros intéressant d'ailleurs) qui interrogent toujours le héros sur la raison d'être de ses actes, sur la frontière floue entre le bien et le mal. Non, franchement, c'était assez couillu de leur part, et c'est la raison principale pour laquelle j'ai voulu jouer à ce jeu et le terminer malgré tous les gros problèmes de gameplay (un gros gâchis), car au final j'en suis quand même ressorti avec un certain capital sympathie pour le jeu et ses intentions.

Portrait de fan2lc
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

On peut écrire tout ça?!!

Très chouette analyse! Moi-même je me suis arrêté à ce jeu, essayé sur PS3 avant de l'obtenir sur Xbox 360 genre 2 ans après... C'est une claque!! Certes des textures simplistes dans le lointain façon "SoC" qu'il imite un peu dans l'overworld avec ce cheval assez raide!

Problème de gameplay!? Oui c'est trop assisté et les combats tu l'expliques bien. Une fois qu'on ne supporte plus l'affrontement direct, la contre-attaque est libératoire. Y a quand même de fort belles actions réalisées! C'est le second point fort du jeu après ce foisonnement de vie historique à perte de vue!

Comment rendre meilleur le jeu? Ils auraient dû ABSOLUMENT nous éviter cette histoire de gâchette pressée pour presque tout! On se croirait sur "True Crime 2" et sa gâchette Z! POURQUOI ne pas avoir laissé le stick droit mener la vitesse de déplacement! Pourquoi ne pas demander un maintien de gâchette pour regarder sur rebord en contrebas plutôt que l'inverse? Comment peut-on bondir de 5 mètres au-dessus d'une rue! A quoi sert les échelles?! Des options auraient dû défaciliter tout ça!!! SURTOUT ils auraient pu intégrer un système de fatigue rendant très pénible l'escalade brutale sans accroche ni échelle! Au moins pour les AC à suivre! Au vu de "AC Libération HD" (mon second jeu AC - ''ouvert'' en virtuel - et ce quasi complété) il n'en fut RIEN!!! Et ce que j'ai vu de "AC Unity" m'a effrayé niveau iconification à tour de bras! D'ailleurs je pense que AC peut se jouer sans utiliser la vision d'aigle! Comme avec "Sleeping Dogs"!?

Merci pour les Sly et "PoP LSDT" mais les uns me seront inaccessibles et l'autre est introuvable sur Xbox 360!!

Pire gameplay y a aussi "RAIDE Dead Redemption"... Je conseille pour les fans d'univers ouverts inédits et pacifiques: "Sleeping Dogs" et "Watch_Dogs", et avec escalades à enigmes "Tomb Raider Underworld" et "Tomb Raider Anniversary".

REEDIT

Leur défaut à ces deux derniers étant leur linéarité, mais l'assistanat y en a pas. Et pour les 2 autres effet GTA-like garanti avec forte bastonnade au premier, mais le second est très similaire aux AC avec quelques escalades, cette fois pas débiles, collection (maigre par contre) et infiltrade fortement autorisée moyennant fort gadgets en option!

Edité par fan2lc le 03/01/2017 - 15:41
Portrait de Rudolf
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Re: Assassin’s Creed : Voyage à travers l’Histoire et la Mythologie

Ah oui, "Raide Dead Redemption" (bien trouvé!), tu peux lire mon avis dans les dernières pages du topic du jeu: j'ai dit le plus grand mal possible de son gameplay là-bas. ^^

Franchement, joue aux Sly, surtout le 2 et le 3 (le 1 est plus linéaire, moins réussi, mais sympa, il a son charme), ils sont très bons et assez sous-estimés.

Sinon, j'avoue que j'ai du mal à finir Assassin's Creed II. Passé l'engouement du début du jeu, là je trouve que le jeu commence à tourner à vide, le gameplay est déjà arrivé au bout de ses possibilités, et finalement la structure plus narrative n'est que de la poudre aux yeux qui masque la répétitivité du gameplay. Pire encore: je crois que finalement je préfère le premier Assassin's Creed (et ce alors qu'il est plus pénible et plus lourd à jouer que le II), que je trouvais plus original dans son univers oriental (c'était plus exotique, plus audacieux également dans sa thématique des croisades bien traitée), et surtout moins manichéen dans son scénario avec les templiers assez ambigus qu'on tuait (là dans le II, c'est plutôt "les gentils Assassins contre les méchants Templiers", c'est assez décevant). Je suis également déçu par les tombeaux: d'un côté on a un très bon level-design pour certains d'entre eux comme l'intérieur de la cathédrale de Florence, mais complètement gâché par le gameplay hyper assisté du jeu.

Mais bon, je vais quand même reprendre le jeu pour le finir et voir ce qu'il en est au final.

Edité par Rudolf le 03/01/2017 - 13:57