Vos jeux PC des années 90 jusqu'à début 2000

Comment ça "On parle des jeux PC ici !" ? Mais non ma bonne dame, point d'erreur sur la présence de ce jeu ici puisqu'il est sorti sur PC quelques mois seulement après sa sortie Playstation, et il faut bien dire que la différence est bien frappante avec des graphismes bien supérieurs et un gameplay au clavier bien plus intuitif que celui à la manette, notamment dans le système de dialogues qui se fait ici tout simplement avec le pavé numérique.

Et ce jeu, putain ce jeu ! Peut-être l'un des premiers que j'ai vu tourner et auxquels j'ai pu jouer, et cette baffe n'empêche ! Des environnements tous complètement géniaux, allant de l'usine malsaine de Rupture Farms au level design impeccable, aux terres sauvages de Oddworld en passant par la fuite par les enclos avec un travail sur la lumière tout bonnement impeccable. Un bestiaire assez limité mais dont chaque créature est une menace différente qu'il faudra prendre en compte pour déjouer les différents tableaux qui composent le jeu, chacun étant agencé comme un nouveau puzzle dans lequel le joueur aura le choix entre tracer sa route ou secourir les mudokons plus ou moins cachés, permettant ainsi de proposer différents degrés de challenge au joueur de façon intuitive plutôt que via un menu.

Même si le level design des terres sauvages me rebute quelque peu, expliquant le fait que je n'ai dû terminer le jeu que 2 fois, je me suis refait un bon nombre de fois le début pour profiter de l'usine de Rupture Farms et ses nombreux mudokons à sauver. Pas un jeu parfait mais un jeu marquant sans aucun doute, il se place sans problème dans mon top de mes jeux de plate-forme préférés.

De même que pour le premier opus, une version PC sortie quelques mois plus tard et proposant des graphismes bien plus agréables et le gameplay au clavier qui va bien. Ce deuxième épisode, à défaut de chambouler la formule instaurée par son grand frère, apporte son lot de nouveautés, notamment dans les mudokons à sauver qui pourront cette fois être atteints de diverses affectations, certaines curables comme la colère ou la tristesse, d'autres non comme la cécité, avec lesquelles il faudra jongler pour amener nos amis à bon port sans qu'ils ne se fassent tuer en chemin en ayant fait une connerie. Le bestiaire s'en trouve également bien affecté et voit l'arrivée de nombreux petits nouveaux qui imposeront de nouvelles menaces à travers les niveaux. Et cette fois-ci, le moins que l'on puisse dire c'est que l'aventure proposée est plutôt gargantuesque : 300 mudokons à sauver, le triple du premier épisode, ce qui nous amène à une bonne douzaine d'heures pour le joueur averti afin de traverser la multitude de tableaux tous cohérents de bout en bout les uns avec les autres. Les environnements ne sont d'ailleurs pas non plus en reste comparé à ceux de son grand frère puisque l'on visite des mines à l'ambiance glauque qui nous emporte jusque dans ces tréfonds, avant d'atterrir dans une jungle luxuriante pour récupérer des pouvoirs anciens dans différents temples, avant de retourner visiter les usines des glukkons pour les mener à leur perte.

C'est bien simple, le seul défaut que je pourrais trouver à ce jeu est sa durée de vie presque trop longue pour le genre : il faut vraiment s'accrocher pour finir le jeu tellement on mange durant notre aventure. Ce n'est jamais de la difficulté frustrante grâce aux quicksaves qui rendraient presque le jeu trop simple, mais il faut quand même se préparer à une aventure de longue haleine. Au pire, le début reste monumental de par son level design et l'ambiance magique qui s'en dégage, permettant de prendre son pied même au début. Pour moi, un épisode bien supérieur en tous point au premier opus qui faisait déjà très fort, un immense coup de cœur !

Might & Magic, une série qui, avec Ultima, a marqué son époque et a joué un rôle de précurseur en traçant la voie du RPG durant les années 1986-2000 jusqu'à sa mort avec son 8ème épisode. Cette série est également l'un des premiers vrais jeux (hors jeux éducatifs donc) que j'ai pu voir et essayer, et ce 6ème épisode marque son arrivée dans l'ère de la 3D temps réel (la série ayant eu l'habitude avant ça de proposer des déplacements case par case). On commence par créer son équipe de 4 personnages, dont on peut personnaliser le prénom, le portrait, la classe, les stats, et les compétences avant de se lancer dans l'aventure en débarquant dans un patelin paumé. A partir de là, il faudra visiter les villes et villages pour y trouver des informations diverses sur l'univers du jeu, des spécialistes en capacités qui nous permettront d'atteindre le pallier de compétence supplémentaire dans ces dernières, des vendeurs d'armes, d'armures, et de sorts, ainsi que des quêtes qui nous emmèneront tuer du gobelin, ramener des œufs de cobras, et toutes les tâches dont l'amateur de jeu de rôle est déjà rodé. Et c'est peu dire que le joueur en tuera de la bestiole en tout genre tant le jeu est vaste ! C'est bien simple, il vous faudra bien une bonne centaine d'heures pour explorer les 15 différentes régions et terminer la trame principale. Mais ce n'est pas le scénario qui fait tout le sel du jeu ici, mais bien l'exploration : arriver dans une nouvelle région, découvrir les villes qui s'y trouvent ainsi que les marchandises qu'ils proposent à la vente, les différents donjons synonymes de danger mais également de nombreux trésors, la découverte s'avère tout bonnement grisante !

Cependant, Might & Magic 6 n'est pas un jeu qui dévoilera ses charmes à n'importe qui, surtout maintenant. Pour l'apprécier pleinement, il faudra passer outre des graphismes déjà vieillots à l'époque et désormais assez vilains pour un œil pas encore habitué, un gameplay assez lent, et surtout une rigueur de jeu qui peut s'avérer fatale à tous les joueurs habitués à l'ergonomie des jeux actuels. On se retrouvera en effet très souvent à faire des allers-retours entre les donjons et le temple afin de se soigner (les guérisseurs de l'équipe n'étant pas assez efficaces au départ), et il faudra faire extrêmement attention aux sauvegardes (les sauvegardes automatiques ne s'effectuant qu'à l'entrée et à la sortie des donjons) afin de ne pas perdre toute sa progression en se faisant tuer après avoir exploré toute une région sans sauvegarder. Mais c'est en acceptant ces défauts, certes rebutants pour un bon nombre de joueurs, que l'on pourra apprécier ce bijou du RPG old-school à sa juste valeur et que l'on pourra jouir de l'exploration des nombreux donjons qu'il contient et de la découverte des trésors qu'ils contiennent.

Sorti l'année après le précédent opus, il ne fallait pas s'attendre à des changements drastiques, et c'est bel et bien le cas puisque la formule est scrupuleusement la même que celle de Might & Magic 6. Et pourtant, cet épisode m'a complètement séduit, principalement par ses environnements variés et enchanteurs s'inspirant des classiques de l'univers médiéval-fantastique, ainsi que par le contenu qu'ils proposent, ainsi que par les quelques nouvelles petites features bien sympathiques faisant office de gadgets mais permettant de renouveler l'intérêt pour ce titre, notamment un jeu de cartes à la Magic (the Gathering cette fois) vous permettant d'affronter tous les poivrots du pays.

Même si il n'a absolument rien de révolutionnaire, il faut accepter ce jeu pour ce qu'il est : une excellente suite, sublimant même la formule instaurée par son aîné.

Pas grand chose à ajouter ici non plus puisqu'il s'agit tout bonnement de la même chose que pour Might & Magic 7 : une reprise quasi à l'identique de la formule de Might & Magic 6 dans de nouveaux environnements... le génie en moins. Les régions s'inspirent cette fois plus d'univers comme la piraterie, les vampires, ou des univers plus orientaux, pour un ensemble moins enchanteurs que ceux des deux précédents opus. Il faut toutefois noter une nouveauté appréciable : la possibilité de changer les membres de son équipe grâce à des personnes rencontrées durant l'aventure, ainsi que l'agrandissement de la taille de l'équipe, passant désormais à 5.

Le jeu n'en est pas mauvais, mais il s'avère plus décevant que ses deux prédécesseurs. De nombreux joueurs ont boudé cet opus à cause du manque d'évolution dans la série, cependant, il reste très bon pour ceux qui ont apprécier les précédents épisodes et qui souhaitent juste de lancer dans une nouvelle aventure sans être chamboulé.

Je disais précédemment que la série s'était arrêtée avec Might & Magic 8... tout bonnement puisque cette merde infâme ne mérite même pas l'appellation de "Might & Magic". Tout est à jeter, à commencer par une réalisation dégueulasse, des interfaces tout sauf agréables, et des environnements ternes et moches. Je ne savais pas à quoi m'attendre à l'époque, et c'est très certainement l'une des plus grosses déceptions qu'il m'aie été donné de voir...

Caesar, une série de city builders nous plaçant dans le cadre de la Rome Antique, avec ses Colisées, ses thermes, ses temples,... en bref, son architecture magnifique. Il faudra approvisionner notre ville en eau via des aqueducs, l'approvisionner en nourriture en construisant des fermes sur les zones cultivables, et fournir la population en biens de luxe pour la satisfaire et ne pas se prendre une émeute ou se faire dégager du pouvoir par César en personne.

Un city builder classique mais diablement efficace.

Même s'ils n'en ont pas le nom, ces jeux sont pour ainsi dire les suites de la série Caesar, prenant place respectivement en Egypte ancienne, et en Chine médiévale. Le premier se révèle plus original grâce aux conditions régionales plus rudes, obligeant à organiser ses cultures sur les bords du Nil en-dehors de la période des crues, profitant ainsi du limon déposé sur les berges. Le second s'avère être plus classique, mais comme pour Pharaon avec Caesar, Empereur améliore encore la formule en rendant le jeu plus agréable et ergonomique, en proposant par exemple d'optimiser les trajets de nos fonctionnaires et bloquant leur route, les cantonnant ainsi à une zone précise pour exercer leurs fonctions.

Comme Caesar, deux excellents city builders.

Même en ayant souvent regardé mes parents jouer à de nombreux jeux d'aventure graphique tels que Myst, Rama, et bien d'autres, je n'ai jamais apprécié énormément le genre. Pourtant, Shivers a ce petit quelque chose qui m'a toujours fasciné, cette ambiance et ce concept à la fois flippants mais également terriblement attirants. L'histoire commence en pleine nuit, alors qu'une grille se referme devant vous, fermée par un cadenas. De l'autre côté, votre bande de potes, typique des ados américains clichés, vous toise en vous mettant au défi de passer la nuit dans le musée prétendument hanté et le théâtre de nombreux meurtres non résolus dans l'enceinte duquel vous vous trouvez déjà, avant de partir en trombes à bord de leur voiture. C'est dans cette ambiance de film d'horreur américain que vous explorerez ce musée en résolvant les nombreuses énigmes que les salles d'expositions mettront à votre disposition. MAIS ! Vous vous rendrez bien vite compte au fur et à mesure de votre exploration que les histoires de fantômes précédemment entendues n'étaient pas qu'un ramassis de sornettes tout juste bonnes à faire peur à des adolescents, mais que des esprits hostiles peuplent bel et bien ces lieux ! Du nom d'"Ixupis", ces esprits sont chacun liés à un éléments (eau, bois, cendre,...) et vous attaqueront si vous vous approchez trop près de l'élément qui les abrite (par exemple l'Ixupi d'eau pourra se trouver dans le lac souterrain ou dans les toilettes), leur présence dans la pièce étant indiquée par une musique fortement angoissante. Pour venir à bout du jeu, il faudra ainsi récupérer des urnes, chacune composée d'un socle et d'un couvercle, chacune associée à un Ixupi particulier. Mais la difficulté est que l'on ne peut transporter qu'une urne à la fois, il faudra donc bien mémoriser l'emplacement de chaque composant pour assembler une urne entièrement et capturer tous les Ixupis du musée.

Dans la lignée de Myst, il faudra faire face à des énigmes parfois extrêmement retorses, mais la dimension angoissante apportée par les Ixupis apporte une bonne dose de charme au jeu, qui a malheureusement pas mal vieilli graphiquement comme de nombreux jeux du genre.

Pas grand chose à dire sur ces jeux d'aventure graphique, je regardais principalement mes parents y jouer donc je n'ai pas énormément de souvenirs dessus, même si je me souviens encore de pas mal de passages de ces deux jeux, ainsi que d'autres nombreux jeux du genre dont je ne me souviens plus du nom (notamment un qui se passait en Egypte, et un autre en Amérique du Sud chez les aztèques si je me souviens bien).

Dungeon Keeper, un principe qui retourne les codes classiques du genre médiéval fantastique : ici, même s'il est question de donjons, le but ne sera pas de contrôler un preux chevalier arpentant le donjon en quête de trésors, c'est même tout l'inverse puisque que le jeu de Bullfrog vous met dans la peau du maître du donjon. Vous devrez donc engager tout un tas de créatures pour défendre votre dédale contre les pillards, et pour ce faire, construire différentes sales où ils pourront se loger, manger leur poulet quotidien, et toucher leur paye. Mais il y aura bien d'autres salles disponibles, toutes aux effets différents, comme les salles de torture pour faire regretter aux aventuriers peu prudents leur petite escapade chez vous. Le jeu est bourré de détails, comme par exemple la possibilité de posséder une de vos créatures pour vous déplacer dans le donjon que vous avez créé à la sueur de vos larbins dans une vue à la première personne. Le jeu est d'ailleurs d'une beauté remarquable pour l'époque, et est par ailleurs probablement l'un des meilleurs jeux que Bullfrog nous aura offert.

Que ce soit les rares fois où j'arrivais à dégoter un être humain vivant de moins de 70 ans dans la cambrousse environnante, ou en solo contre l'IA, je me suis décidément bien éclaté sur ce con de jeu. Que ce soit en faisant des parties classiques contre l'IA, les missions ou défis proposés par le jeu, ou même des parties complètement pétées à grands coups de bombes banane illimitées dans un espace réduit rempli de tonneaux de nitro, j'arrivais à relancer le jeu sans arrêt sans m'y faire chier.

Même si je ne l'ai découvert que quelques années après, je me suis quand même bien éclaté à jouer contre l'IA à enchainer les headshots au sniper. Un FPS bien bourrin qui place le fun devant le réalisme ou ce genre de conneries contrairement aux FPS actuels...

Lui aussi je ne l'ai découvert que quelques années après en fouillant dans mes vieux jeux. Giants : Citizen Kabuto est un TPS délirant où au lieu de vous lâcher dans un couloir pour dézinguer du connard scripté qui viendra se poster sous votre viseur, vous propose plutôt de vous laisser vous débrouiller dans des zones immenses pour atteindre l'objectif. Le jeu a même la générosité de se découper en 3 parties, chacune dédiée à un personnage aux capacités et au maniement différent, renouvelant l'intérêt.

Même si je n'en garde pas le souvenir d'un jeu culte, il m'a quand même laissé une très bonne impression, notamment grâce à son humour second degré bien senti.