Je n'entends ce terme que de la bouche des manifestants de la Manif pour Tous, ce n'est pas bon signe.
Dantesqueman a écrit:
grâce aux manuels qu'on leur distribue aujourd'hui la voila incollable sur l'islam qui est expliqué sur 2 ou 3 fois plus de pages que le judaïsme ou la chrétienté
C'est faux. A part si t'as des preuves.
D'ailleurs si je mets les mots clés "manuel scolaire islam", je tombe sur des sites de propagande bidon, c'est ballot.
Dantesqueman a écrit:
c'est pas à l'E.N de dire aux gosses comment ils doivent gérer leur sexualité ou encore si ils doivent aimer les poupées ou les flingues en plastique
Bah alors c'est à qui ? Je trouve cela extrêmement honteux de ne pas en parler ne serait-ce qu'en primaire. Quand j'étais plus jeune, la seule documentation que j'avais sur le sujet c'était le guide du zizi sexuel. Et justement, ce n'est pas au conditionnement genré et au marketing de décider si tel jouet est dédié aux filles ou aux garçons.
Houla ! Pas mal de réponses ici c'est cool. Je vais pouvoir répondre à quelques interrogations et quelques idées reçues. Pour info je rappelle que je suis prof d'Histoire-Géographie et d'Enseignement Moral et Civique (oui oui, moi aussi je suis contre la nouvelle appellation de l'éducation civique). Donc tout ce qui est école primaire je suis moins au fait à part que j'y est été élève comme tout le monde.
Ca risque d'être long donc... désolé...
Les profs :
Spoiler ▼▲
Et oui... Y a des bons, y a des mauvais, y a des sympas, y a des connards, y a des compétant et y a des abrutis qui ont des gaz... Comme partout non ? Sauf qu’apparemment un prof ou une maîtresse peut faire quand même des dégâts chez des jeunes gens. Mais l'inverse existe non ? Y a jamais eu des profs qui ont réussi à vous fasciner ou à vous faire bien progresser. J'en ai connu quelques uns moi.
Le recrutement :
Spoiler ▼▲
On touche un problème quand même très important. Le concours pour être professeur permet de savoir qui est un grand spécialiste de la matière qu'il va enseigner et qui sait enseigner des notions pointues à un jury de professionnels. être un excellent candidat au CAPES ne fait pas de vous un très bon pédagogue capable de faire cours à des classes de 20 à 30 gamins (pour rester dans le collège)
Les élèves perturbateurs :
Spoiler ▼▲
Les directions des établissement subissent de grosses pressions pour en virer vraiment le moins possible et on subit de grosses pressions pour les garder en cours. Et selon la loi, on ne peut virer un élève que si il met en danger l'intégrité physique (violence) ou morale (insultes et on peut étendre au non respect des règles de laïcité et de neutralité politique) d'un élève, d'un professeur ou de lui-même... Donc un élève qui martèle sa table pendant 30 minutes en chantant du Patrick Sébastien sans jamais répondre quand on lui demande d'arrêter, on a pas le droit de l'exclure. Normalement...
@ Dantesqueman : Le truc du citoyen modèle et du capitalisme des masses j'ai pas vraiment compris...
Les notes :
Spoiler ▼▲
Moi je suis pour à 100% mais c'est pas le cas de tout le monde dans l'EN c'est sur.
L'enseignement des religions au collège :
Spoiler ▼▲
Beaucoup de conneries et un faux débat qui ne sert qu'à rajouter un problème bidon à l'école qui en a déjà pas mal :
- Pour les manuels, je te réponds Dantesqueman (et aussi à Tiflorg du coup) : Dans mon collège on utilise les manuels de l'éditeur Hatier sur tous les niveaux donc je suis aller compter les pages. Il faut savoir que plus on avance au collège plus les manuels sont importants donc que tous les chapitres comprennent plus de pages. Celui de 6ème en fait 335 et celui de 5ème en fait 400. Donc le judaïsme est enseigné seulement en 6ème et il compte 12 pages dans mon manuel. Le christianisme est enseigné en 6ème aussi avec sa naissance qui comprend 18 pages. Auxquelles il faut ajouter les 18 pages sur les Empires chrétiens du Moyen-Âge en 5ème qui parlent notamment de la naissance de la religion orthodoxe comprend 18 pages et les réformes religieuses et guerres de religion chrétiennes à l'époque moderne (toujours en 5ème) sont sur 22 pages. Donc ça fait 58 pages sans compter tout ce qu'on dit sur la religion chrétienne en France vu qu'on étudie la France en particulier depuis le début du Moyen Âge jusqu'à la 3ème République en 4ème avec 1905 et la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. L'islam pour finir, est étudiée en 5ème et se fait sur 20 pages.
- Les manuels ne sont que des guides pour les enseignants mais ne sont pas obligatoires pour mettre en place les cours. Donc un prof peut ne pas les utiliser et ils ne représentent en aucun cas la longueur des leçons étudiées. Pour ma part, l'islam représente environ 10% de mon programme d'histoire de 5ème sachant que j'ai aussi la géographie à faire comme l'EMC. Donc l'islam au collège c'est seulement en Histoire-géographie EMC et seulement 10% du programme d'Histoire...
- Quant au fait d'étudier les religions au collège, est-ce qu'on peut vraiment étudier l'histoire du monde et des hommes sans parler de religion ?
Théorie du genre :
Spoiler ▼▲
Moi non plus, j'en ai jamais entendu parler au collège à part en salle des profs pour commenter le débat dans la société. Ca doit être lié à la primaire ça non ? Donc je peux pas vraiment me prononcer sur le sujet
Education national/Instruction public :
Spoiler ▼▲
Sans tomber dans un débat sur la sémantique, le terme éducation ne me parait pas plus choquant que ça et je suis un enseignant de toute matière, ni un instructeur, ni un éducateur...
Le travail à l'école primaire
Spoiler ▼▲
Là aussi, il y a de grosses pressions sur les instituteurs pour donner le moins de travail possible. Beaucoup d'école ont supprimé le travail à les maison (les devoirs) qui sont devenus plus ou moins illégaux... Mais faudrait qu'un instit puisse nous éclairer sur la question. J'ai peur de dire des conneries
@ Lunky439 : Je suis assez d'accord avec toi sur l'apprentissage de la vie en société même si c'est très compliqué à mettre en place. Qu'est ce que c'est être citoyen ? C'est dur à mettre en place comme cours. A part leur expliquer le fonctionnement de la République et bien leur expliquer comment et pourquoi (pour qui) on vote... Des cours pour expliquer comment payer ses impôts par exemple...
Sessions à thèmes (Ben Arfa ?) et mirco-cellules de crises :
Spoiler ▼▲
Là encore tu extrapoles, on ne m'a jamais demandé de faire des sessions à thèmes ou ce que tu décris comme tel en 5 ans donc... Pour les interventions après les attentas, ça a durer une heure l'année dernière sur toute l'année scolaire... C'est anecdotique dans le parcours d'un collégien. Et je peux te dire qu'ils avaient vraiment envie d'en parler et d'échanger là dessus?
Education sexuelle :
Spoiler ▼▲
Non mais sérieux, des capotes gratuites quoi !!! De quoi tu te plains ? Plus sérieusement, c'est pas plus choquant que ça. Et encore une fois, au collège c'est des sessions faîtes par des intervenants extérieurs qui ne représentent que deux heures maxi dans toutes les années au collège. Après y a la reproduction enseignée en 4ème et c'est normal de savoir comment fonctionne le corps humain non ?
Merci à ceux qui ont le courage de lire. Il est 20h40 un vendredi soir et j'ai passé de longues minutes à parler du boulot. Faudrait peut-être que je fasse une demande d'heure sup' moi...
Ah oui, j'ai pas dit que c'était simple, mais j'ai pas le souvenir qu'on m'ait vraiment bien expliqué ne serait-ce que l'assemblée générale et le sénat.
Comme l'ECJS était faite par des profs d'histoire et que ya jamais le temps de finir le programme, cette chère ECJS passait bien souvent à la trappe...
Pour l'éducation sexuelle, oui, je suis d'accord, il faut en parler à l'école. C'est important, parce qu'à moins de lire le guide du zizi sexuel, qui est un bon bouquin de mémoire, t'as pas vraiment moyen d'avoir de réponses à tes questions. (ou d'avoir des parents qui viennent faire la leçon, pas sur si c'est très cool x))
Quand à aller demander à internet, t'as des chances de tomber sur des trolls qui vont te faire croire n'importe quoi pour peu que tu sois un peu jeune. Donc oui pour l'éducation sexuelle à l'école.
Je répondrai plus tard pour les autres points mais je tiens juste à dire que j'ai pas parlé de l'éducation sexuelle qu'on nous enseigne au collège, importante à mes yeux bien entendu mais de ce qu'à imposé Belkacem (en fait Valls et son gouvernement hein on le sait tous c'est lui qui est derrière tout ça) aux primaires en essayant d'influencer déjà leur(s) choix identitaire de sexualité.
Les notes personnellement, je suis contre.
Pour un élève en difficulté ou pour un enfant qui éprouve des difficultés dans une matière, voir qu'on se tape 0 a chaque fois, ça encourage pas.
Me concernant, j'ai eu des problèmes de santé, qui a aggravé ou créer (on en sait rien) de la dyslexie, de la dysorthographie et ce genre de chose très sympathique.
Du coup pour moi les dictées, c'était un peu un cauchemar ...et quand tu te tape 2 dictées par semaine avec un 0 à la clef, croyez moi, ça plombe le moral ... parce que faire 40 fautes ou 20 fautes, au fond, ça te feras toujours 0, même si tu as une marge de progression.
J'ai pu voir pour les CP- CE1, je ne sais pas si c'est effectif dans toutes les écoles, un système de "notation" qui est beaucoup moins dégradent et sujet à la moquerie.
En gros si je dis pas de connerie, tu as 4 critères :
-notion acquise
-notion en cours d'acquisition
-notion partiellement acquise
-notion non acquise
Enfin c'est quelque chose dans ce genre là. Je trouve ça beaucoup plus "sain" qu'un système de notation bien pourri. Bien entendu, faut un minimum communiquer avec les enfants pour leur expliquer et leur faire comprendre ce qu'ils doivent améliorer, mais c'est pas non plus la mort, ils sont pas con.
Maintenant concernant la théorie des genres et compagnie, il faut bien se rendre compte que la "sexualité" est présente dès l'école primaire, pour les cm1-cm2.
Et quand je parle de "sexualité", je veux pas parler de maladie transmissible, de précaution et de tout ce bordel. Je veux parler dans le fait d'aimer quelqu'un tout simplement, sans la partie "acte" car oui, les enfants se pose des questions sur ça, et certains sont assez intolérant à ce niveau dès 9-10 ans.
La plus part des moins de 9 ans, ils trouvent ça dégoutant, que ça soit faire des bisous à une fille ou a un garçon, tout est dégueux.
Après pour les cm1-cm2, on peut voir un changement à ce niveau, et commencer à percevoir un avis, et qu'il ressorte en général, l'avis de leur parents, ce qui est bien normal à cet âge influençable, ils ont pas encore leur propre avis et un avis critique.
Par exemple certains émettent un avis de dégout sur les couples de même sexe, et je pense que c'est un travail que doivent faire les adultes qui s'occupent des enfants, que ça soit des animateurs, des atsem, des profs...etc pour leur expliquer simplement qu'il n'y a rien d'anormal a ça et qu'on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, dialoguer a ce niveau, en restant le plus neutre possible bien entendu.
Pour les plus jeunes, dès la maternelle, je vois et j'entends très souvent par exemple, que le rose c'est une couleur de fille, que si un garçon utilise du rose, c'est une fillette ...etc
Je trouve ça tellement bête comme raisonnement, un raisonnement qui provient de leurs parents ou d'un membre de la famille ou de camarade de classe qui leur ont fait la réflexion.
C'est peut être anecdotique mais ça déborde souvent (je parle pas des maternelles bien entendu hein) sur le fait qu'une femme ne peut pas faire tel ou tel métier parce que c'est un métier de bonhomme ou inversement avec le fait qu'un homme ne peut pas faire un métier de "bonne femme".
Pour les couleurs, je donne souvent l'exemple du Stade Français, le club de rugby et les enfants se retrouvent souvent con devant cet exemple.
Bref, ce sont des choses qui me paraissent importante d'expliquer, sans pour autant en faire des caisses, que les filles et les garçons ont le droit d'aimer les couleurs qu'ils veulent, de choisir le métier qu'ils veulent ...etc
Ce genre de chose (avec les origines des enfants, si ils sont un peu différent, sur le physique également) peut entraîner des moqueries, parfois même des insultes et dans le pire des cas, du harcèlement voir des humiliations. C'est des choses plutot rare en école primaire, mais ça peut arriver, il faut je pense, rester vigilent.
Tout ça fait parti de l'éducation, et l'école me paraît indispensable à ce niveau car l'école doit t'apprendre a lire, a écrire, à compter, à te cultiver mais elle doit aussi t'apprendre la vie dans un sens général, et là nous sommes en plein dedans.
Moi je suis archi contre la suppression des notes. En tant qu'enseignant, ce système de compétences est une véritable usine à gaz, c'est une horreur pour évaluer un élève, au point qu'on se retrouve à évaluer les élèves "à la louche". Je sais que moi, je passe maintenant encore plus de temps à "noter" les copies avec ce système de compétences, et j'ai encore plus de mal à justifier mes "notes" (compétences) auprès de mes élèves qui me le demandent (vu que je n'ai plus de barène à disposition!). Du coup, je suis obligé de faire "à la louche", comme mes collègues, et cette justification n'est évidemment pas satisfaisante pour un élève comme pour un parent d'élève.
L'intérêt des notes, c'est quand même de pouvoir situer son niveau et se comparer avec d'autres. On peut faire des études statistiques (moyenne, médiane, quartiles ou étendue) pour dégager une tendance, alors qu'avec un système de compétences, ça devient tout de suite très dur de faire une analyse d'une classe ou de la progression des élèves. Et un enseignant n'est pas du tout obligé de mettre 0 pour un oui ou pour un non. Dans ma scolarité par exemple, j'ai eu des profs de maths intelligents, qui ne s'amusaient pas à mettre 0 à une copie parce que la réponse numérique à la toute première question était fausse (calcul bien posé sur la copie, mais mal exécuté à la calculatrice), mais ils tenaient compte aussi de la cohérence des calculs et du raisonnement dans les autres questions malgré le résultat numérique faux de la première question qui se répercute sur le reste de la copie. Ceux qui mettaient 0 à des copies qui contenaient des réponses correctes, ce sont des mauvais profs, et ce seront les mêmes qui s'amuseront à cocher partout "non acquis" (donc ça ne va rien changer avec ce nouveau système).
Si on a inventé les chiffres, les nombres, la numération dans nos civilisations, ce n'est pas pour rien quand même: le monde a besoin de compter, de quantifier les choses, d'introduire une notion de "gradation" et de classement en fonction des nombres. C'est ce genre de chose qui nous a permis de sortir de l'âge des cavernes.
Citation:
C'est peut être anecdotique mais ça déborde souvent (je parle pas des maternelles bien entendu hein) sur le fait qu'une femme ne peut pas faire tel ou tel métier parce que c'est un métier de bonhomme ou inversement avec le fait qu'un homme ne peut pas faire un métier de "bonne femme".
Oui, enfin bon, c'est peut-être "cliché", mais il y a des choses vraies quand même, des affinités qui, quoi qu'on en dise, dépendent beaucoup du sexe de la personne:
- une année, j'ai eu une classe électrotechnique: 24 élèves pour 24 mecs.
- cette année, j'ai une classe de 2nde bac pro animation (périscolaire, personnes âgées): 24 élèves dont 22 filles.
- il y a trois ans, j'ai eu une classe de 1ère Bac Pro Maintenant d'Equipements Industriels: 24 élèves dont 22 filles.
- il y a deux ans, j'ai eu une classe de 1ère Bac Pro Charpentiers: 12 élèves pour 12 mecs.
- il y a deux ans, j'ai eu une classe de 1ère année CAP menuisier agenceur: 12 élèves pour 11 mecs.
- dans mon lycée cette année, il y a une classe de 2nde Bac Pro ASSP (aide à la personne): 30 élèves pour 29 filles.
- dans ma classe de CAP Hygiène et Propreté: j'ai 15 élèves dont 14 filles.
Après, j'ai eu aussi des classes mixtes, pour des sections qui sont justement connues pour la mixité (cette année ma classe de 2nde Bac Pro Commerce, et même il y a deux ans une classe de 1ère Bac Pro ébénisterie). Mais sinon, la plupart des métiers se font rattraper par la réalité du physique entre les deux sexes, comme tout ce qui est métier "physique" (bâtiment, pompiers...) qui concerne surtout les hommes, tandis que les métiers plus "minutieux" (la couture par exemple, c'est pratique de ne pas avoir de grosses mains je pense) concerne plus les filles.
Donc bon, la théorie du genre, c'est bien gentil, mais un peu hors des réalités quand même. Et puis quand même: l'intérêt du sexe, c'est justement de trouver chez le sexe opposé quelque chose qu'on ne trouve pas dans notre propre sexe, quelque chose de complémentaire qui attire l'un et l'autre, quelque chose qui fait partie d'une identité sexuelle. Bien sûr, ça n'empêche pas pour un mec d'aimer "des trucs de filles" ou inversement pour une fille d'aimer des "trucs de mecs", mais il y a quand même une différence de sensibilité qui survient naturellement selon le sexe. Ainsi, une fille qui n'aime que des trucs de mecs, ça ne va pas forcément m'attirer, car j'ai aussi besoin que la fille en question aime également "des trucs de fille" qui ne sont pas ce que j'aime afin d'y trouver une complémentarité et une attirance mutuelle (c'est une compagne que je cherche, pas un pote avec des seins).
Bien sur qui y'a des tendances, c'est simplement parce que ce sont des tendances entretenu, très clairement.
A une certaine période, il n'y avait que des hommes dans des études d'informatique, et maintenant il y a de plus en plus de femme, tout simplement parce que ça se démocratise et parce qu'on a arrêté un peu de taper sur ce genre de métier, même si le terme de geek est parfois mal perçu.
Concernant les métiers, chacun est libre et si toi tu ne veux pas d'une femme qui a les mêmes goûts que toi, bha c'est toi que ça regarde, on doit simplement laisser le choix aux enfants/ado et non pas leur bourrer le crâne en disant que ça c'est pas pour les hommes ou ça c'est pas pour les femmes.
Je vois pas ce que ça peut faire si une femme est mécano ou qu'un homme soit "sage femme", du moment que la personne est contente de son métier, c'est pas à une personne extérieur de critiquer sa vie, et arrêter d'être intolérant parce qu'on a pas le même avis sur la question.
Moi je suis pour simplement qu'on arrête avec les clichés et de mettre tout dans des cases, que ça soit par sexe, par milieu et compagnie.
Bien entendu c'est utopiste et que ça ne le sera jamais à 100%, ce genre de chose à la peau dur mais de tendre faire cet idéal, c'est déjà pas mal :D.
Perso, bien que faisant preuve du respect que tout homme doit avoir envers la femme, je fais partie de ceux qui se méfient grandement de tout militantisme pour l'égalité des sexes. J'ai souvent l'impression que les militants souhaitent davantage une féminisation de la société qu'un égalitarisme homme/femme à proprement parler...
D'ailleurs si je mets les mots clés "manuel scolaire islam", je tombe sur des sites de propagande bidon, c'est ballot.
Venez me voir en live sur
https://www.twitch.tv/tiflorg
Houla ! Pas mal de réponses ici c'est cool. Je vais pouvoir répondre à quelques interrogations et quelques idées reçues. Pour info je rappelle que je suis prof d'Histoire-Géographie et d'Enseignement Moral et Civique (oui oui, moi aussi je suis contre la nouvelle appellation de l'éducation civique). Donc tout ce qui est école primaire je suis moins au fait à part que j'y est été élève comme tout le monde.
Ca risque d'être long donc... désolé...
Les profs :
Le recrutement :
Les élèves perturbateurs :
@ Dantesqueman : Le truc du citoyen modèle et du capitalisme des masses j'ai pas vraiment compris...
Les notes :
L'enseignement des religions au collège :
Théorie du genre :
Education national/Instruction public :
Le travail à l'école primaire
@ Lunky439 : Je suis assez d'accord avec toi sur l'apprentissage de la vie en société même si c'est très compliqué à mettre en place. Qu'est ce que c'est être citoyen ? C'est dur à mettre en place comme cours. A part leur expliquer le fonctionnement de la République et bien leur expliquer comment et pourquoi (pour qui) on vote... Des cours pour expliquer comment payer ses impôts par exemple...
Sessions à thèmes (Ben Arfa ?) et mirco-cellules de crises :
Education sexuelle :
Merci à ceux qui ont le courage de lire. Il est 20h40 un vendredi soir et j'ai passé de longues minutes à parler du boulot. Faudrait peut-être que je fasse une demande d'heure sup' moi...
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Ah oui, j'ai pas dit que c'était simple, mais j'ai pas le souvenir qu'on m'ait vraiment bien expliqué ne serait-ce que l'assemblée générale et le sénat.
Comme l'ECJS était faite par des profs d'histoire et que ya jamais le temps de finir le programme, cette chère ECJS passait bien souvent à la trappe...
Pour l'éducation sexuelle, oui, je suis d'accord, il faut en parler à l'école. C'est important, parce qu'à moins de lire le guide du zizi sexuel, qui est un bon bouquin de mémoire, t'as pas vraiment moyen d'avoir de réponses à tes questions. (ou d'avoir des parents qui viennent faire la leçon, pas sur si c'est très cool x))
Quand à aller demander à internet, t'as des chances de tomber sur des trolls qui vont te faire croire n'importe quoi pour peu que tu sois un peu jeune. Donc oui pour l'éducation sexuelle à l'école.
Après HooperVania, mon nouveau projet !
Je répondrai plus tard pour les autres points mais je tiens juste à dire que j'ai pas parlé de l'éducation sexuelle qu'on nous enseigne au collège, importante à mes yeux bien entendu mais de ce qu'à imposé Belkacem (en fait Valls et son gouvernement hein on le sait tous c'est lui qui est derrière tout ça) aux primaires en essayant d'influencer déjà leur(s) choix identitaire de sexualité.
Les notes personnellement, je suis contre.
Pour un élève en difficulté ou pour un enfant qui éprouve des difficultés dans une matière, voir qu'on se tape 0 a chaque fois, ça encourage pas.
Me concernant, j'ai eu des problèmes de santé, qui a aggravé ou créer (on en sait rien) de la dyslexie, de la dysorthographie et ce genre de chose très sympathique.
Du coup pour moi les dictées, c'était un peu un cauchemar ...et quand tu te tape 2 dictées par semaine avec un 0 à la clef, croyez moi, ça plombe le moral ... parce que faire 40 fautes ou 20 fautes, au fond, ça te feras toujours 0, même si tu as une marge de progression.
J'ai pu voir pour les CP- CE1, je ne sais pas si c'est effectif dans toutes les écoles, un système de "notation" qui est beaucoup moins dégradent et sujet à la moquerie.
En gros si je dis pas de connerie, tu as 4 critères :
-notion acquise
-notion en cours d'acquisition
-notion partiellement acquise
-notion non acquise
Enfin c'est quelque chose dans ce genre là. Je trouve ça beaucoup plus "sain" qu'un système de notation bien pourri. Bien entendu, faut un minimum communiquer avec les enfants pour leur expliquer et leur faire comprendre ce qu'ils doivent améliorer, mais c'est pas non plus la mort, ils sont pas con.
Maintenant concernant la théorie des genres et compagnie, il faut bien se rendre compte que la "sexualité" est présente dès l'école primaire, pour les cm1-cm2.
Et quand je parle de "sexualité", je veux pas parler de maladie transmissible, de précaution et de tout ce bordel. Je veux parler dans le fait d'aimer quelqu'un tout simplement, sans la partie "acte" car oui, les enfants se pose des questions sur ça, et certains sont assez intolérant à ce niveau dès 9-10 ans.
La plus part des moins de 9 ans, ils trouvent ça dégoutant, que ça soit faire des bisous à une fille ou a un garçon, tout est dégueux.
Après pour les cm1-cm2, on peut voir un changement à ce niveau, et commencer à percevoir un avis, et qu'il ressorte en général, l'avis de leur parents, ce qui est bien normal à cet âge influençable, ils ont pas encore leur propre avis et un avis critique.
Par exemple certains émettent un avis de dégout sur les couples de même sexe, et je pense que c'est un travail que doivent faire les adultes qui s'occupent des enfants, que ça soit des animateurs, des atsem, des profs...etc pour leur expliquer simplement qu'il n'y a rien d'anormal a ça et qu'on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, dialoguer a ce niveau, en restant le plus neutre possible bien entendu.
Pour les plus jeunes, dès la maternelle, je vois et j'entends très souvent par exemple, que le rose c'est une couleur de fille, que si un garçon utilise du rose, c'est une fillette ...etc
Je trouve ça tellement bête comme raisonnement, un raisonnement qui provient de leurs parents ou d'un membre de la famille ou de camarade de classe qui leur ont fait la réflexion.
C'est peut être anecdotique mais ça déborde souvent (je parle pas des maternelles bien entendu hein) sur le fait qu'une femme ne peut pas faire tel ou tel métier parce que c'est un métier de bonhomme ou inversement avec le fait qu'un homme ne peut pas faire un métier de "bonne femme".
Pour les couleurs, je donne souvent l'exemple du Stade Français, le club de rugby et les enfants se retrouvent souvent con devant cet exemple.
Bref, ce sont des choses qui me paraissent importante d'expliquer, sans pour autant en faire des caisses, que les filles et les garçons ont le droit d'aimer les couleurs qu'ils veulent, de choisir le métier qu'ils veulent ...etc
Ce genre de chose (avec les origines des enfants, si ils sont un peu différent, sur le physique également) peut entraîner des moqueries, parfois même des insultes et dans le pire des cas, du harcèlement voir des humiliations. C'est des choses plutot rare en école primaire, mais ça peut arriver, il faut je pense, rester vigilent.
Tout ça fait parti de l'éducation, et l'école me paraît indispensable à ce niveau car l'école doit t'apprendre a lire, a écrire, à compter, à te cultiver mais elle doit aussi t'apprendre la vie dans un sens général, et là nous sommes en plein dedans.
Je croyais qu'il ne devait pas y avoir de politique sur le forum. Kappa
Coupain !
Moi je suis archi contre la suppression des notes. En tant qu'enseignant, ce système de compétences est une véritable usine à gaz, c'est une horreur pour évaluer un élève, au point qu'on se retrouve à évaluer les élèves "à la louche". Je sais que moi, je passe maintenant encore plus de temps à "noter" les copies avec ce système de compétences, et j'ai encore plus de mal à justifier mes "notes" (compétences) auprès de mes élèves qui me le demandent (vu que je n'ai plus de barène à disposition!). Du coup, je suis obligé de faire "à la louche", comme mes collègues, et cette justification n'est évidemment pas satisfaisante pour un élève comme pour un parent d'élève.
L'intérêt des notes, c'est quand même de pouvoir situer son niveau et se comparer avec d'autres. On peut faire des études statistiques (moyenne, médiane, quartiles ou étendue) pour dégager une tendance, alors qu'avec un système de compétences, ça devient tout de suite très dur de faire une analyse d'une classe ou de la progression des élèves. Et un enseignant n'est pas du tout obligé de mettre 0 pour un oui ou pour un non. Dans ma scolarité par exemple, j'ai eu des profs de maths intelligents, qui ne s'amusaient pas à mettre 0 à une copie parce que la réponse numérique à la toute première question était fausse (calcul bien posé sur la copie, mais mal exécuté à la calculatrice), mais ils tenaient compte aussi de la cohérence des calculs et du raisonnement dans les autres questions malgré le résultat numérique faux de la première question qui se répercute sur le reste de la copie. Ceux qui mettaient 0 à des copies qui contenaient des réponses correctes, ce sont des mauvais profs, et ce seront les mêmes qui s'amuseront à cocher partout "non acquis" (donc ça ne va rien changer avec ce nouveau système).
Si on a inventé les chiffres, les nombres, la numération dans nos civilisations, ce n'est pas pour rien quand même: le monde a besoin de compter, de quantifier les choses, d'introduire une notion de "gradation" et de classement en fonction des nombres. C'est ce genre de chose qui nous a permis de sortir de l'âge des cavernes.
Oui, enfin bon, c'est peut-être "cliché", mais il y a des choses vraies quand même, des affinités qui, quoi qu'on en dise, dépendent beaucoup du sexe de la personne:
- une année, j'ai eu une classe électrotechnique: 24 élèves pour 24 mecs.
- cette année, j'ai une classe de 2nde bac pro animation (périscolaire, personnes âgées): 24 élèves dont 22 filles.
- il y a trois ans, j'ai eu une classe de 1ère Bac Pro Maintenant d'Equipements Industriels: 24 élèves dont 22 filles.
- il y a deux ans, j'ai eu une classe de 1ère Bac Pro Charpentiers: 12 élèves pour 12 mecs.
- il y a deux ans, j'ai eu une classe de 1ère année CAP menuisier agenceur: 12 élèves pour 11 mecs.
- dans mon lycée cette année, il y a une classe de 2nde Bac Pro ASSP (aide à la personne): 30 élèves pour 29 filles.
- dans ma classe de CAP Hygiène et Propreté: j'ai 15 élèves dont 14 filles.
Après, j'ai eu aussi des classes mixtes, pour des sections qui sont justement connues pour la mixité (cette année ma classe de 2nde Bac Pro Commerce, et même il y a deux ans une classe de 1ère Bac Pro ébénisterie). Mais sinon, la plupart des métiers se font rattraper par la réalité du physique entre les deux sexes, comme tout ce qui est métier "physique" (bâtiment, pompiers...) qui concerne surtout les hommes, tandis que les métiers plus "minutieux" (la couture par exemple, c'est pratique de ne pas avoir de grosses mains je pense) concerne plus les filles.
Donc bon, la théorie du genre, c'est bien gentil, mais un peu hors des réalités quand même. Et puis quand même: l'intérêt du sexe, c'est justement de trouver chez le sexe opposé quelque chose qu'on ne trouve pas dans notre propre sexe, quelque chose de complémentaire qui attire l'un et l'autre, quelque chose qui fait partie d'une identité sexuelle. Bien sûr, ça n'empêche pas pour un mec d'aimer "des trucs de filles" ou inversement pour une fille d'aimer des "trucs de mecs", mais il y a quand même une différence de sensibilité qui survient naturellement selon le sexe. Ainsi, une fille qui n'aime que des trucs de mecs, ça ne va pas forcément m'attirer, car j'ai aussi besoin que la fille en question aime également "des trucs de fille" qui ne sont pas ce que j'aime afin d'y trouver une complémentarité et une attirance mutuelle (c'est une compagne que je cherche, pas un pote avec des seins).
Je suis relativement d'accord avec tout ce que tu dis Rudolf. (+ mes deux parents sont profs donc je connais bien le milieu :D).
Bien sur qui y'a des tendances, c'est simplement parce que ce sont des tendances entretenu, très clairement.
A une certaine période, il n'y avait que des hommes dans des études d'informatique, et maintenant il y a de plus en plus de femme, tout simplement parce que ça se démocratise et parce qu'on a arrêté un peu de taper sur ce genre de métier, même si le terme de geek est parfois mal perçu.
Concernant les métiers, chacun est libre et si toi tu ne veux pas d'une femme qui a les mêmes goûts que toi, bha c'est toi que ça regarde, on doit simplement laisser le choix aux enfants/ado et non pas leur bourrer le crâne en disant que ça c'est pas pour les hommes ou ça c'est pas pour les femmes.
Je vois pas ce que ça peut faire si une femme est mécano ou qu'un homme soit "sage femme", du moment que la personne est contente de son métier, c'est pas à une personne extérieur de critiquer sa vie, et arrêter d'être intolérant parce qu'on a pas le même avis sur la question.
Moi je suis pour simplement qu'on arrête avec les clichés et de mettre tout dans des cases, que ça soit par sexe, par milieu et compagnie.
Bien entendu c'est utopiste et que ça ne le sera jamais à 100%, ce genre de chose à la peau dur mais de tendre faire cet idéal, c'est déjà pas mal :D.
Perso, bien que faisant preuve du respect que tout homme doit avoir envers la femme, je fais partie de ceux qui se méfient grandement de tout militantisme pour l'égalité des sexes. J'ai souvent l'impression que les militants souhaitent davantage une féminisation de la société qu'un égalitarisme homme/femme à proprement parler...