Lu Le Spirou de Benoît Féroumont, Fantasio se marie.
Lorsque Fantasio présente à Spirou sa fiancée avec qui il compte se marier, qui n'est autre qu'une riche héritière d'un empire de la presse féminine, une mystérieuse motarde surgit pour voler un collier précieux. Ce collier, divisé en trois parties, semble avoir des vertus magiques. Spirou, à l'aide de Seccotine, arrivera-t-il à lever le voile sur ce nouveau mystère?
C'est donc à Benoît Féroumont qu'est confié la neuvième aventure de cette collection spéciale de Spirou offrant à divers auteurs carte blanche pour s'approprier le célèbre groom et son univers. Les auteurs sont plus ou moins inspirés dans cette collection, offrant parfois des chefs d'oeuvre comme Le journal d'un ingénu d'Emile Bravo, et parfois des albums très fadasses comme La grosse tête de Tehem et Makyo. Fantasio se marie se situe plutôt dans le milieu du peloton. L'esprit des personnages est bien respecté, et Spirou, Fantasio et Seccotine offrent de bons moments chacun dans sa partition et sont particulièrement attachants. L'idée de mettre Spirou face à son passé qui n'est pas spécialement glorieux est une bonne idée aussi, bien que la confrontation avec sa mère soit un peu trop courte. Mais par contre,l'intrigue principale, c'est pas la panacée. Entre le mariage de Fantasio dont on se fout un peu tant il est en second plan et cette histoire de collier magique qui n'a pas vraiment sa place (le fantastique n'a jamais fait très bon ménage dans Spirou), on s'ennuie ferme dans une aventure somme toute très prévisible et pas franchement folichonne. Le dessin est quant à lui plutôt moderne et expressif mais pose parfois volontairement des erreurs de proportion et de perspective qui peuvent laisser dubitatif. Pas un mauvais album en soit, mais qui malheureusement s'oublie aussi sec.
Lu DoggyBags Tome 12 de Run, Singelin, Kaneko, Bordier et Sourya.
Avant dernier tome de la série qui a été déterminé en 13 volumes de longue date. La thématique de ce numéro est autour du Japon et propose comme à son habitude trois mini-récits d'inspiration horrifique.
La première histoire, intitulée Shiganai et basée sur des faits divers inquiétants au Japon en rapport avec la criminalité juvénile, et relate le massacre d'une lycéenne par sa camarade de classe.
La deuxième histoire, intitulée The man from Paris, raconte l'histoire d'un tueur à gages français dépêché au Japon pour un contrat. La barrière linguistique va lui poser quelques soucis.
Enfin la troisième histoire, intitulée Samurai, prend place dans le Japon médiéval où un lâche s'attribue sur le champ de bataille des victoires qui ne lui appartiennent pas.
Le tout est entrecoupé comme d'habitude d'articles, de fausses pubs et d'autres surprises.
Les trois histoires sont bien sympas (avec une mention spéciale pour The Man From Paris réalisée par Atsushi Kaneko, le génial auteur japonais de Deathco, Bambi ou encore Soil) et la thématique du Japon est bien exploitée sans être clichée. On sent une fascination certaine des auteurs pour cet univers et ils mettent en place une atmosphère insolite et macabre.
L'univers de magazine Pulp tout en violence graphique en font une série qui actuellement n'a pas de concurrents dans sa catégorie. Les albums de Doggybags ne sont pas tous égaux mais globalement elle vaut le coup d'oeil et particulièrement quelques tomes très réussis dont celui-ci.
Ce troisième volume autobiographique (sur cinq prévus) revient sur les années 1985-1987 qu'a passé Riad Sattouf au Moyen-Orient. Durant cette période, sa famille a posé les valises dans la Syrie de Hafez El-Assad, dictateur et père du tristement célèbre Achar El-Assad.
C'est toujours aussi bien écrit et plaisant à lire. Riad Sattouf a un réel talent pour raconter les histoires et les transposer. Entre les dialogues ciselés, les personnages et les évènements vus et racontés avec une certaine innocence et naïveté, l'histoire est parfaitement retranscrite à travers le prisme de l'enfance. C'est frais, et même si la moitié des personnages semblent complètement barjos, on sourit et on garde une certaine tendresse pour tout ce petit monde gravitant autour du jeune Riad. Le portrait au vitriol du père, le choc de la découverte du film Conan le Barbare, le quotidien en Syrie, la circoncision, la naissance d'un nouveau petit frère avec une escapade de quelques mois en France, sont autant d'évènements qui bousculent la vie de Riad Sattouf. Dans la droite lignée des albums précédents, L'Arabe du Futur s'impose toujours comme la nouvelle référence de la bande dessinée autobiographique. C'est pas pour rien si c'est une bande dessinée les plus populaires du moment. Un indispensable.
J'ai appris il y a peu qu'il allait passer à l'Fnac près de chez moi... je me tâte à y aller pour lui poser une question et lui faire signer son premier roman si c'est possible...
Lu Barbe-Rouge, L'intégrale Tome 3 et 4 de Charlier et Hubinon.
Chaque tome de cette intégrale regroupe 3 tomes de la série et coûte la somme de 20 Euros seulement. Les différents volumes regroupés dans les deux tomes de cette intégrale sont Le Vaisseau fantôme, L'île de l'homme mort, Le piège espagnol, La fin du Faucon Noir, Mort ou vif et enfin Le Trésor de Barbe-Rouge. Chaque tome s'ouvre également sur un dossier complet sur les coulisses de la création de cette série mythique sur la piraterie.
Charlier était l'un des scénaristes les plus prolifiques et efficaces de son époque. Co-rédacteur en chef du magazine Pilote avec Gosciny et papa de la mythique série Blueberry, il est un génie de la péripétie et du rebondissement. Chaque tome de Barbe-Rouge est plus haletant que le précédent et l'auteur négocie parfaitement le suspense et les rouages de l'intrigue. Les aventures sont indépendantes les unes des autres, mais dans chaque tome Charlier réussit à distiller les éléments qui serviront au suivant. C'est intelligent et bien documenté, inventif et ingénieux. Bien sûr, on peut toujours reprocher à l'oeuvre un côté vieillot entre les dessins emblématiques d'une époque de la bande dessinée franco-belge ainsi que par des dialogues désuets emplissants les pages de jurons tels que "Rascal", "Bandits" ou encore "Damnation". Mais ça fait partie du charme de l'oeuvre, et si ça laissera peut-être hermétique les plus jeunes, les plus âgés y trouveront une certaine madeleine de Proust. Un classique intemporel, rien de moins.
L'intégrale de Siegfried d'Alex Alice est dans les bac ! Elle regroupe bien évidemment les trois tomes ainsi qu'une dizaine d'illustrations de grande qualité.
Librement adapté de la légende des Nibelungen qui a inspiré à Wagner l'un de ses plus beaux opéras, Siegfried est un sommet de l'heroic-fantasy, une bande dessinée fascinante qui renoue avec les mythes fondateurs des plus belles légendes.
« Les dieux immortels règnent sur l'univers.
Tout ce qui vit craint leur pouvoir.
Tout ce qui vit, sauf une créature.
Un enfant… »
Siegfried est un jeune garçon élevé par Mime (un des derniers Nibelungen), ils vivent tous deux au fin fond d’une sombre forêt, avec pour seuls voisins quelques loups. Alors que Mime n’aspire qu’à la tranquillité, Siegfried, lui, veut découvrir qui sont ses véritables parents et vivre parmi les humains. C’est pourtant Odin, père des dieux nordiques, qui décidera de l’envoyer combattre le dragon Fafnir qui garde l’or du Rhin.
Cette Saga est un pur régal pour les yeux, Alex Alice n'a pas peur de prendre toute une page voire deux pour nous transporter dans son monde féerique rempli de poésie et de dangers. Le personnage de Mime est non seulement là pour guider Siegfried dans son voyage (et donc nous le lecteur) et s'avère également drôle au point de relâcher la tension du voyage.
C'est très bien écrit, les couleurs sont magnifiques et le dessin j'en parle même pas...
Si vous n'avez jamais entendu parler de Siegfried je vous recommande chaudement de vous y essayer, c'est un must have de la Bande Dessinée à mes yeux.
On espère que ce petit retour permettra de renflouer les caisses M.Alice et de nous sortir enfin son pu*** de film.
Ah ben tu me donnes envie, tiens! Cette bd était passée inaperçue sur mes radars. Pourtant j'ai beaucoup aimé Le troisième Testament du même auteur et j'aime beaucoup la mythologie nordique.
Je sens que je vais craquer pour Noël ;)
Lu Le Spirou de Benoît Féroumont, Fantasio se marie.
Lorsque Fantasio présente à Spirou sa fiancée avec qui il compte se marier, qui n'est autre qu'une riche héritière d'un empire de la presse féminine, une mystérieuse motarde surgit pour voler un collier précieux. Ce collier, divisé en trois parties, semble avoir des vertus magiques. Spirou, à l'aide de Seccotine, arrivera-t-il à lever le voile sur ce nouveau mystère?
C'est donc à Benoît Féroumont qu'est confié la neuvième aventure de cette collection spéciale de Spirou offrant à divers auteurs carte blanche pour s'approprier le célèbre groom et son univers. Les auteurs sont plus ou moins inspirés dans cette collection, offrant parfois des chefs d'oeuvre comme Le journal d'un ingénu d'Emile Bravo, et parfois des albums très fadasses comme La grosse tête de Tehem et Makyo.
Fantasio se marie se situe plutôt dans le milieu du peloton. L'esprit des personnages est bien respecté, et Spirou, Fantasio et Seccotine offrent de bons moments chacun dans sa partition et sont particulièrement attachants. L'idée de mettre Spirou face à son passé qui n'est pas spécialement glorieux est une bonne idée aussi, bien que la confrontation avec sa mère soit un peu trop courte. Mais par contre,l'intrigue principale, c'est pas la panacée. Entre le mariage de Fantasio dont on se fout un peu tant il est en second plan et cette histoire de collier magique qui n'a pas vraiment sa place (le fantastique n'a jamais fait très bon ménage dans Spirou), on s'ennuie ferme dans une aventure somme toute très prévisible et pas franchement folichonne. Le dessin est quant à lui plutôt moderne et expressif mais pose parfois volontairement des erreurs de proportion et de perspective qui peuvent laisser dubitatif. Pas un mauvais album en soit, mais qui malheureusement s'oublie aussi sec.
Voici mon tableau de chasse (de dédicaces) aujourd'hui, au festival de BD d'Illzach dans le Haut-Rhin! :-)
(deux heures d'attente, ça va, c'est raisonnable pour Batem et son Marsupilami)
(il n'y avait personne pour Wasterlain, j'ai fait signer l'intégrale Docteur Poche, même si j'aime bien aussi Jeannette Pointu)
(pareil, il n'y avait personne pour Mandryka et son Concombre Masqué)
Personne pour Wasterlain et Mandryka... Le bon goût se perd :(
Faut dire qu'ils commencent à avoir de la bouteille maintenant...
Bien joué Rudolf ;)
Lu DoggyBags Tome 12 de Run, Singelin, Kaneko, Bordier et Sourya.
Avant dernier tome de la série qui a été déterminé en 13 volumes de longue date. La thématique de ce numéro est autour du Japon et propose comme à son habitude trois mini-récits d'inspiration horrifique.
La première histoire, intitulée Shiganai et basée sur des faits divers inquiétants au Japon en rapport avec la criminalité juvénile, et relate le massacre d'une lycéenne par sa camarade de classe.
La deuxième histoire, intitulée The man from Paris, raconte l'histoire d'un tueur à gages français dépêché au Japon pour un contrat. La barrière linguistique va lui poser quelques soucis.
Enfin la troisième histoire, intitulée Samurai, prend place dans le Japon médiéval où un lâche s'attribue sur le champ de bataille des victoires qui ne lui appartiennent pas.
Le tout est entrecoupé comme d'habitude d'articles, de fausses pubs et d'autres surprises.
Les trois histoires sont bien sympas (avec une mention spéciale pour The Man From Paris réalisée par Atsushi Kaneko, le génial auteur japonais de Deathco, Bambi ou encore Soil) et la thématique du Japon est bien exploitée sans être clichée. On sent une fascination certaine des auteurs pour cet univers et ils mettent en place une atmosphère insolite et macabre.
L'univers de magazine Pulp tout en violence graphique en font une série qui actuellement n'a pas de concurrents dans sa catégorie. Les albums de Doggybags ne sont pas tous égaux mais globalement elle vaut le coup d'oeil et particulièrement quelques tomes très réussis dont celui-ci.
Lu L'arabe du futur Tome 3 de Riad Sattouf.
Ce troisième volume autobiographique (sur cinq prévus) revient sur les années 1985-1987 qu'a passé Riad Sattouf au Moyen-Orient. Durant cette période, sa famille a posé les valises dans la Syrie de Hafez El-Assad, dictateur et père du tristement célèbre Achar El-Assad.
C'est toujours aussi bien écrit et plaisant à lire. Riad Sattouf a un réel talent pour raconter les histoires et les transposer. Entre les dialogues ciselés, les personnages et les évènements vus et racontés avec une certaine innocence et naïveté, l'histoire est parfaitement retranscrite à travers le prisme de l'enfance. C'est frais, et même si la moitié des personnages semblent complètement barjos, on sourit et on garde une certaine tendresse pour tout ce petit monde gravitant autour du jeune Riad. Le portrait au vitriol du père, le choc de la découverte du film Conan le Barbare, le quotidien en Syrie, la circoncision, la naissance d'un nouveau petit frère avec une escapade de quelques mois en France, sont autant d'évènements qui bousculent la vie de Riad Sattouf. Dans la droite lignée des albums précédents, L'Arabe du Futur s'impose toujours comme la nouvelle référence de la bande dessinée autobiographique. C'est pas pour rien si c'est une bande dessinée les plus populaires du moment. Un indispensable.
J'ai appris il y a peu qu'il allait passer à l'Fnac près de chez moi... je me tâte à y aller pour lui poser une question et lui faire signer son premier roman si c'est possible...
Tu peux toujours tenter, tu verras en fonction du monde.
Lu Barbe-Rouge, L'intégrale Tome 3 et 4 de Charlier et Hubinon.
Chaque tome de cette intégrale regroupe 3 tomes de la série et coûte la somme de 20 Euros seulement. Les différents volumes regroupés dans les deux tomes de cette intégrale sont Le Vaisseau fantôme, L'île de l'homme mort, Le piège espagnol, La fin du Faucon Noir, Mort ou vif et enfin Le Trésor de Barbe-Rouge. Chaque tome s'ouvre également sur un dossier complet sur les coulisses de la création de cette série mythique sur la piraterie.
Charlier était l'un des scénaristes les plus prolifiques et efficaces de son époque. Co-rédacteur en chef du magazine Pilote avec Gosciny et papa de la mythique série Blueberry, il est un génie de la péripétie et du rebondissement. Chaque tome de Barbe-Rouge est plus haletant que le précédent et l'auteur négocie parfaitement le suspense et les rouages de l'intrigue. Les aventures sont indépendantes les unes des autres, mais dans chaque tome Charlier réussit à distiller les éléments qui serviront au suivant. C'est intelligent et bien documenté, inventif et ingénieux. Bien sûr, on peut toujours reprocher à l'oeuvre un côté vieillot entre les dessins emblématiques d'une époque de la bande dessinée franco-belge ainsi que par des dialogues désuets emplissants les pages de jurons tels que "Rascal", "Bandits" ou encore "Damnation". Mais ça fait partie du charme de l'oeuvre, et si ça laissera peut-être hermétique les plus jeunes, les plus âgés y trouveront une certaine madeleine de Proust. Un classique intemporel, rien de moins.
Aaaaah je jouis ! ><
L'intégrale de Siegfried d'Alex Alice est dans les bac ! Elle regroupe bien évidemment les trois tomes ainsi qu'une dizaine d'illustrations de grande qualité.
Librement adapté de la légende des Nibelungen qui a inspiré à Wagner l'un de ses plus beaux opéras, Siegfried est un sommet de l'heroic-fantasy, une bande dessinée fascinante qui renoue avec les mythes fondateurs des plus belles légendes.
« Les dieux immortels règnent sur l'univers.
Tout ce qui vit craint leur pouvoir.
Tout ce qui vit, sauf une créature.
Un enfant… »
Siegfried est un jeune garçon élevé par Mime (un des derniers Nibelungen), ils vivent tous deux au fin fond d’une sombre forêt, avec pour seuls voisins quelques loups. Alors que Mime n’aspire qu’à la tranquillité, Siegfried, lui, veut découvrir qui sont ses véritables parents et vivre parmi les humains. C’est pourtant Odin, père des dieux nordiques, qui décidera de l’envoyer combattre le dragon Fafnir qui garde l’or du Rhin.
Cette Saga est un pur régal pour les yeux, Alex Alice n'a pas peur de prendre toute une page voire deux pour nous transporter dans son monde féerique rempli de poésie et de dangers. Le personnage de Mime est non seulement là pour guider Siegfried dans son voyage (et donc nous le lecteur) et s'avère également drôle au point de relâcher la tension du voyage.
C'est très bien écrit, les couleurs sont magnifiques et le dessin j'en parle même pas...
Si vous n'avez jamais entendu parler de Siegfried je vous recommande chaudement de vous y essayer, c'est un must have de la Bande Dessinée à mes yeux.
On espère que ce petit retour permettra de renflouer les caisses M.Alice et de nous sortir enfin son pu*** de film.
Ah ben tu me donnes envie, tiens! Cette bd était passée inaperçue sur mes radars. Pourtant j'ai beaucoup aimé Le troisième Testament du même auteur et j'aime beaucoup la mythologie nordique.
Je sens que je vais craquer pour Noël ;)