Neo-Paris 2084
La réalité augmentée et la manipulation mémorielle ont pris le contrôle de la vie des gens.
On peut désormais acheter, vendre ou échanger ses propres souvenirs. Les dernières barrières de l’intimité sont tombées, dans le prolongement de l’essor des réseaux sociaux et de la géolocalisation au début du XXIe siècle.
La société de contrôle, acceptée par les citoyens eux-mêmes, en échange de quelques bénéfices technologiques, est désormais une réalité que personne ne prend plus la peine de contester.
Cette économie de la mémoire n’est pas sans donner un pouvoir immense et incontrôlable à une poignée d’individus...
Développé par DONTNOD Entertainment (Un studio français ! \o/), Adrift, de son premier nom suscite une certaine curiosité par la démonstration de créativité faite à partir de premières illustrations d'une Ville Lumière transformée et d'un scénario pour le moins futé.
Aujourd'hui édité par CAPCOM, le soft cyberpunk se présente sous le titre de "Remember Me" et nous donne rendez-vous le 7 juin 2013 sur PC, PS3 et 360.
N'ayant de français que la coupe de cheveux de sa protagoniste ( :p ), Remember Me bénéficie de moyens marginalement conséquents, d'une équipe importante et surtout expérimentée. Composée, côté scénario, d'Alain Damasio, auteur de SF qui s'est notamment fait reconnaître avec son roman La Horde du Contrevent et de Stéphane Bauverger, auteur du Déchronologue, ainsi que de développeurs et illustrateurs ayant travaillé pour Ubisoft ou Marvel, c'est à une production d'ampleur qu'il faut s'attendre, loin de ce qu'on peut voir chez un studio français lambda.
A la croisée entre 1984 et Deus Ex (Pas très loin non plus de Blade Runner et de Ghost in the Shell.), le scénario se montre relativement ambitieux en incitant à la réflexion quant à une anticipation de notre avenir dans une société où les réseaux sont toujours plus intrusifs et nous confronte à un problème qui se pose déjà, par notre partage consentant de données personnelles sur les réseaux sociaux. Cependant, Remember Me n'oublie pas d'être un jeu vidéo et souhaite éviter le discours moralisateur pour privilégier le plaisir ludique. Ce titre nous réserve aussi bien de l'action que du dépaysement à travers des séquences où nous devrons manipuler les souvenirs de nos cibles.
________________________________________
Présentation
Le jeu se passe en 2084 dans un Paris dystopique où a émergé le commerce des souvenirs. Au centre de cette activité et de l'intrigue du jeu se trouve la société Memorize à qui on doit le Sensen (Sensation Engine) : dispositif grâce auquel on numérise et partage ses souvenirs. Tout comme il permet d'altérer, effacer, voler et revendre la mémoire...
En conséquence de ces activités clandestines, de nouveaux maux apparaissent dans la société néo-parisienne. Certains deviennent accrocs aux souvenirs heureux qui leurs sont vendus ou perdent leur identité suite à l'altération de leur mémoire, pire encore avec les leapers, victimes ayant perdu tout lien avec l'humanité.
C'est donc dans cet univers complexe, où la manipulation des foules atteint un nouveau degré de gravité, que prend place l'aventure et ce, aux commandes de Nilin. L'héroïne du jeu est une ex-chasseuse de souvenirs devenue "erroriste". En d'autres termes, activiste opposée aux méfaits de la société Memorize. Le jeu débute alors que cette dernière est emprisonnée et amnésique.
Inutile d'expliquer que notre quête pour recouvrer notre mémoire se fera d'autant plus inquiétante dans cet univers où même nos souvenirs se jouent de nous.
Le jeu alterne majoritairement phases de plateforme et affrontements au corps-à-corps, à quoi s'ajoutent parfois des énigmes et quelques séquences de memory remix réparties à divers moments de la trame. Les plus gros atouts ludiques du jeu sont sans conteste le système de combos ainsi que les dites séquences de memory remix.
Le Combo Lab ▼▲
... ou comment se distinguer des Batman Arkham. Le jeu dispose ainsi de combos prédéfinis à débloquer au fil de l'aventure, combos qui ne peuvent être personnalisés en eux-mêmes. Mais l'intérêt se situe plutôt dans l'effet de ces combos. Ainsi tout tourne autour de la gestion des
pressen, ces effets attribués aux coups portés. Ils permettent d'amplifier la puissance des coups, de régénérer la santé de Nilin ou de réduire le temps d'attente après utilisation d'un pouvoir spécial. Ces derniers sont des atouts précieux en combat dont l'utilisation sera parfois requise pour venir à bout de certains types d'ennemis.
Le Memory Remix ▼▲
Les séquences de manipulation mémorielle sont la composante la plus originale de Remember Me. Il s'agit en somme d'accéder à un souvenir particulièrement délicat et intime de notre cible, puis d'y mettre le souk. Le but sera d'implanter dans la mémoire de notre victime une version erronée d'un événement réel dont il à le souvenir en manipulant la scène. Il s'agira donc de la rembobiner puis d'interagir avec divers objets pour arriver à la solution voulue, le but étant de forcer le personnage à un acte précis qui sera bien réel cette fois-ci.
Bénéficiant entre autres du talent reconnu d'Alain Damasio côté scénario et de John Kurlander côté bande-originale, la direction artistique et l'histoire sont loin d'être en reste dans Remember Me. L'univers dépeint représente peut-être même l'intérêt premier du soft. Faut-il rappeler qu'on s'oppose au marché libre de la mémoire dans un Paris fictif planté en 2084 ? La volonté de nous ramener à des références telles que le roman de Georges Orwell et de bousculer le joueur habitué à un contexte d'intrusion de la vie privée transparait du soft de DONTNOD Entertainment. Reste à voir si cette réalisation soignée ainsi qu'un concept fort permettront au titre de se hisser parmi les références cyberpunk du Jeu Vidéo ou si il sera relégué au rang d'essai courageux venant d'un jeune studio.
________________________________________
Pour en savoir plus
Vidéos ▼▲
Première bande-annonce ▼▲
Démo de manipulation mémorielle ▼▲
Conférence de presse (Capcom Gamescom Event 2012) ▼▲
Démo de Gameplay (Gamescom 2012) ▼▲
Le Combo Lab et la personnalisation des combo (Tokyo Game Show 2012) ▼▲
Bande annonce : Late X-mas Present ▼▲
Bande-son : Rencontre avec les compositeurs ▼▲
Bande annonce : Bastille Trailer ▼▲
Accueil critique ▼▲
Citation:Certes Remember Me est trop linéaire. Certes son gameplay est un poil rigide et un peu répétitif. Mais on ne peut se résoudre à le sanctionner trop lourdement tant l'expérience proposée est prenante. Fort d'un scénario passionnant, d'un univers riche et perturbant, de combats dynamiques et bien pensés, d'une réalisation artistique exemplaire et d'une bande-son inoubliable, celui-ci a tout pour s'imposer comme un des jeux les plus attrayants et originaux de l'année. Bref, à ne pas manquer !
Citation:Un budget de super-production, des idées bien senties et une direction artistique de grande classe : tous les éléments sont réunis pour pour que le premier projet de DONTNOD réussisse une entrée sans rougir dans le jeu vidéo. A l'arrivée, Remember Me impose une vision du jeu d'action-aventure racé, technique et plaisant, enrobé d'un univers nettement plus travaillé qu'à l'accoutumée, qui aura profité de l'amour, du talent, et de la générosité de ses concepteurs. Hélas, faute de moyens et peut-être aussi d'ambition, le titre ne va pas suffisamment loin pour qu'on le considère indispensable en 2013. Sa gestion des combos manque de profondeur, ses dialogues et personnages sonnent creux, à l'image de ce Neo-Paris peuplé de droïdes muets. L'exploration des souvenirs, si prometteuse manette en main, est elle reléguée au rang de featurette, scriptée à seulement trois ou quatre reprises dans l'histoire. Malgré toutes ses qualités, qui lui vaudront l'attention légitime des amateurs du genre, cette première copie encourageante appelle donc confirmation. Peut-être pour une suite, si Capcom l'estime nécessaire.
Citation:Au cinéma, il y a des réalisateurs pointilleux, limite obsessionnels à la Michael Mann, et d’autres plus détendus qui n’hésitent pas à laisser leurs acteurs se démerder, comme le virevoltant Johnnie To. Remember Me embrasse complètement le premier modèle, laissant le joueur en permanence à la merci du talent de son créateur, Dontnod. Quand la sauce prend, le pied est total dans ce sublime univers cyber-punk que l’on ne peut se lasser d’observer tant la cohérence et la justesse de la direction artistique fascine. L’intensité retombe pourtant parfois, et c’est le manque d’impact du système de combat ou le dirigisme forcené de son exploration qui prend alors le dessus. Par son profond déséquilibre, entre richesse de l’univers et simplicité relative du gameplay, Remember Me force le joueur à choisir son camp en assumant pleinement son ambition artistique, qui s’étend parfois jusqu’à euthanasier ses prétentions ludiques. Un titre fort que l'on vous encourage quoi qu'il en soit à découvrir.
Citation:Il a déjà été noté dans des aperçus que Remember Me est plus amusant à regarder qu'à jouer et c'est peut-être finalement vrai. Avec ses animations fluides, une direction artistique séduisante et de magnifiques effets visuels, sans mentionner l'incroyable bande-originale, le jeu donne lieu à un spectacle visuel impressionnant. Les affrontements en particulier semblent fluides et attirants, mais ce ne sont que les apparences. Les mains ordonnant l'action feront l'expérience d'un gameplay maldroit et lacunaire déconnecté de ce qui se passe à l'écran. Pareillement, les séquences de memory remix peuvent paraitre fascinantes au premier abord, mais se révèlent être à la manette un processus fastidieux de rembobinage de la même scène afin de sélectionner des objets prédéterminés.
Tel qu'il nous est proposé, Remember Me est un titre qui offre environ six à huit heures de divertissement dispensable, incarnant la prétention et qui seront vite oubliées.
Citation:Remember Me est un jeu sympathique, même admirable qui raconte une histoire particulièrement intime dans un monde intelligemment façonné, peuplé de personnages richement détaillés. Mais au final, il a échoué à créer un défi ou m'enthousiasmer en tant que jeu. Pour cause, ses meilleurs idées se concentrent dans la réalisation globale de son univers fictif plutôt que dans son gameplay. J'ai rarement eu le sentiment d'incarner un chasseur de mémoire à l'exception des quelques séquences de memory remix. J'aurais adoré passer du temps dans cet univers à me délecter de toute la créativité dont il est composé, mais je ne peux malheureusement dire la même chose du jeu en lui même, qui est très peu mémorable.
http://www.dont-nod.com/
http://www.jeuxvideo.com/jeux/playstation-3-ps3/00041959-remember-me.htm
http://www.youtube.com/user/remembermegame
________________________________________
Futur four commercial ? Chef d’œuvre de cette génération ? Tournant majeur dans l'activité de CAPCOM ? Que pouvons-nous attendre des promesses qu'incarnent ce soft faisant l'effort de la créativité, de la maturité et d'une relative originalité ?
Ca m'a fait mal quand j'ai appris que Capcom reprenait le projet. Ouille.
Il reste développé par le même studio et je pourrais parier qu'ils se sont mis d'accord pour ne pas faire un jeu en kit de merde avant de céder les droits sur leurs travaux.
Si CAPCOM a pris la peine de s'intéresser à un projet aussi ambitieux entre tous, j'ose espérer que c'est pour l'exploiter correctement. C'est à dire dignement.
Je les suspecte de vouloir polir leur nouvelle image grâce à ce jeu. Comme Square Enix qui montrait qu'on doit encore compter avec eux grâce au dernier Deus Ex.
J'en avais entendu parler par le biais d'Aleksi Briclot, un illustrateur de talent qui est justement, le co-fondateur du studio DONTNOD Entertainement (il me semble) et qui est aussi le directeur artistique.
Ça fais toujours plaisir de voir des FR, se lancer dans des projets ambitieux. Rien que pour ça, je soutiens :p
Ça me fais penser au MMO Leelh qui était lui aussi, un jeu ambitieux, mais qui a malheureusement fait un flop.
Je l'espère, je ne serais pas si catégorique que toi sur le sujet mais rien n'est sur.
Oulah, "Capcom" et "digne" dans la même phrase ca va pas super bien ensemble ces deux mots :)
Laisse le temps nous répondre jeune cynique. :D
CAMPCOM me fait meilleure impression depuis quelques temps. Autant je n'y voyais, il y a encore quelques mois ou années, que de l'exploitation bête et méchante de licences, autant ils semblent prendre des décisions relativement judicieuses quant à leurs derniers jeux. On dirait qu'ils ont enfin envie de montrer qu'à la façon de Square Enix, ils n'ont pas envie de disparaître comme les vestiges d'une autre époque.
Ils ont décidé d'appuyer ce projet prometteur alors qu'ils auraient très bien pu lancer un FPS pour faire comme les autres. Ou pire... Transformer Operation Raccon City en une production aux sorties annuelles ! Wait and see. Il ne faut pas voir comme un société irrécupérable et puante un éditeur qui fait clairement preuve d'un changement d'attitude.
*Tousse tousse tousse Devil May Cry tousse tousse...
Non bon je suis méchant c'est vrai que si on met de côté leurs techniques de ventes plus que pitoyables avec DLC de fous-furieux déjà présents dans le jeu à sa sortie et les démos disponibles uniquement sur certains cd de jeux comme RE6 avec Dragon's Dogma ils essaient quand même de créer de nouvelles choses.
Même Devil May Cry sur lequel j'ai beaucoup craché au début m'attire sur certains points, Dante n'est pas si affreux que ca même si ce n'est plus Dante et le scénar ainsi que les relations entre les personnages pourraient nous créer quelques situations et retournements scénaristiques surprenants, à voir.
Quand à ce jeu Remember Me, l'ambiance à mi-chemin entre Deus-Ex et Perfect Dark avec un soupçon de Totall Recall ca me plait beaucoup, mais comme d’habitude j'attendrais de voir plus de choses avant de m'extasier plus que ca.
Il est sûr qu'il ne faut jamais s'en tenir aux promesses. D'ailleurs, sur le plan strictement technique, les images de jeu ne font pas vraiment baver. Mais je surveille tout de même.
Quant à DMC, j'ai été de ceux qui ont hurlé comme des spartiates. Surement qu'on était surpris d'apprendre que Dante était fan d'Indochine ! Mais la première fois que j'ai vu le level design se déformer en temps réel et modifier le niveau...
Il est clair que ce jeu a été bossé et qu'avec simplement une skin un peu plus fidèle, j'aurais été aux anges.
Ouais mais je trouve ca mieux de voir tout de suite que c'est pas un monstre technique, le jeu doit certainement tourner sur pc et on se rend bien compte qu'on aura pratiquement le même rendu sur console, ca nous fait une idée.
Pareil, même si ce que les devs ont fait à Dante me scandalise je trouve aussi qu'il y a un réel boulot derrière, ce n'est pas une repompe bête et méchante de l'ancienne série sans nouvelles idées, ils ont vraiment retravaillé l'univers. Après j'ai vu dans un trailer que Dante aura une sorte de mode "furie" et qu'il aura les cheveux blanc, j'espère que, comme dans les anciens opus avec le mode démon il sera possible de garder ce skin constamment ce serait vraiment une bonne chose.
En effet. Un peu comme Snake que je garde avec le FaceCamo de son visage de l'époque MGS2 quand je joue à Guns of the Patriots.
Bon ! Introduction de topic achevée. Si vous avez des infos à ajouter, faites le moi savoir.
en parlant de dmc,j'ai fait le 2 aujourd'hui et l'histoire c'est n'importe quoi,j'ai rien pigé,y aucun lien,pourtant le 1 ça allait,mais là lucia c'est qui?comment on la connaît?j'ai du loupé quelque chose c'est pas possible,
sinon remember me,j'attends de voir plus d'infos,mais ça à l'air pas mal quand même,
edit:d'ailleurs lucia m'a fait penser à rihanna^^
http://theonlywritter.eklablog.com/accueil-c20849897
Leona Lewis(une magnifique chanteuse!) http://www.hooper.fr/forums/musique/leona-lewis-chanteuse-magnifique-en-tous-plans