Elaborée il y a quelques années par le compositeur toulousain Pierre Jodlowski (qu'on voit à l'image), en collaboration avec une équipe de l’IRCAM, l’installation Grainstick permet à un utilisateur (musicien ou non), placé au centre d’un univers visuel et sonore, d’interagir par la gestuelle à la création musicale. Et pour ce faire, Pierre Jodlowski a utilisé des Wiimote.
Trevor Duncan — High Heels (De la chantilly à la crème anglaise)
Dans cette vidéo, le pianiste Jean-Marc Luisada nous présente sans doute la plus extraterrestre des Mazurkas signées Chopin. Si le compositeur polonais, en sa façon coutumière, nous dérobe toujours le secret de son travail (la légende veut que les romantiques se réclament d’un art métaphysique, nécessairement caché), Jean-Marc Luisada apporte de précieux éléments pour assurer nos prises. Même si… comment dire… Si vous voulez, la vidéo a été enregistrée à Paris dans les locaux du magasin Steinway & Sons situé dans le VIIème arrondissement, eh bien avec Jean-Marc, on se croirait en plein XVIème. Ceci étant, si l’on gratte un peu la dorure du personnage, on trouve l’artiste-passionné, le transmetteur. On l’entend. Et ce qu’il dit sur l’architecture de cette mazurka, en décortiquant juste à peine les aspects techniques, nous donne envie de l’écouter davantage. Aussi vous trouverez, sous la vidéo, un enregistrement de Jean-Marc Luisada interprétant la pièce en question.
Chopin — Mazurka en la mineur Op.17, N°4 (Jean-Marc Luisada, piano)
C'est une famille d'instruments qui ressemble à la famille du violon mais il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas la même chose. Les différences avec la famille du violon concernent principalement les ouïes qui sont généralement en forme de "C", la présence de frettes (comme sur une guitare), le nombre de cordes (6 et non 4), les épaules qui peuvent bien souvent être tombantes même si c'est pas toujours le cas (l'organologie n'est pas forcément une science exacte ;-P), la position de l'instrument quand on y joue (on voit bien sur la deuxième vidéo que le gambiste tient son instrument entre les jambes, parfois il peut le poser dessus quand il est plus petit) et la tenue de l'archet qui n'est pas la même que lorsqu'on joue au violon ou au violoncelle.
Profitez parce qu'il existe un joli répertoire pour cette famille d'instruments
Paganini et le violon, c'est une longue histoire. Mais j'aimerais montrer qu'il n'y a pas que lui pour proposer de la difficulté pour cet instrument. C'est donc virtuose mais très joli ce qu'on va écouter aujourd'hui. Évidemment, ce n'est qu'une sélection ; il y a vraiment beaucoup de pièces difficiles pour le violon ^^
J'aime beaucoup Georg Friedrich Hændel (1685-1759). C'est un compositeur qu'on n'écoute pas assez je trouve.
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Après un apprentissage avec plusieurs maîtres allemands, il entreprend de voyager en Italie pour compléter son éducation musicale (ex : Florence, Rome, Naples, Venise) où il sera accueilli par les plus grands compositeurs italiens de son temps. Il y sera considéré comme un organiste-claveciniste virtuose et un compositeur d'opéras et d'oratorios inventif.
En 1710, il devient maître de chapelle du prince Électeur de Hanovre même s'il voyage beaucoup en Angleterre. L'année suivante, il obtient un grand succès avec son premier opéra italien : Rinaldo
En 1713, il rompt les liens avec l'Allemagne pour s'établir définitivement en Angleterre. En 1720, il est nommé directeur musical de l'Académie royale de musique qui deviendra sous son impulsion un grand centre de l'opéra pendant les huit prochaines années. Mais s'il y rencontre beaucoup de succès, il se fait également beaucoup d'ennemis. Pas facile d'être talentueux...
On lui doit aussi "l'invention" de l'oratorio anglais suite à l'interdiction de l'opéra par l'évêque de Londres. Il faut dire aussi que l'oratorio – sorte de drame sacré pour solistes, chœur et orchestre – est beaucoup moins coûteux que l'opéra car exécuté en concert, sans mise en scène.
C'est un compositeur éclectique qui combine les traditions musicales allemande, italienne, française et anglaise. Sa manière de composer est intéressante car on sait qu'il composait pendant des sessions de travail très courtes mais très intenses. De même, il avait l'habitude de retravailler des œuvres plus anciennes en faisant également beaucoup d'emprunts d'œuvres précédentes voire de partitions d'autres compositeurs.
Il compose dans tous les genres : 40 opéras, 32 oratorios, 17 concertai grossi, 12 concertos pour orgue et orchestre, 37 sonates, plus de 100 cantates...
Mais une grande partie de son œuvre est consacrée à l'opéra pour lequel il recherche une caractérisation dramatique tout en adaptant la musique aux nécessités de celle-ci.
En bonus, je ne résiste pas à vous offrir encore un de mes airs préférés. Je l'ai déjà posté mais je l'aime tellement que je vous le propose une nouvelle fois. C'est, à mon sens, une des plus belles représentations de l'amour dans ce qu'il a de plus extravagant et de plus fou. Pour expliquer davantage les choses, Morgana est amoureuse d'un homme et exulte à son départ. La pauvre se trompe si elle pense être aimée en retour...
Bonne écoute !
P.S. : Le prochain post sera encore consacré à Hændel pour montrer d'autres réalisations
Oubliez toutes ces histoires de pass sanitaire, de virus, de mauvais nouvelles en tout genre et venez vous émerveiller en écoutant cette musique magnifique !
L'instrument qui est joué est un théorbe : un instrument à cordes pincées faisant partie de la famille des archiluths (des luths pour faire simple). Il en existe de deux types (des grands et des petits) avec des théorbes pouvant dépasser la taille humaine. Une chose qui doit vous marquer normalement est qu'il possède beaucoup de cordes et que son manche peut être vraiment très long. En réalité, il possède un double manche dont le deuxième est utile pour les notes les plus graves qui sont utilisées en bourdon (ce sont les cordes qui sont à côté de la touche). Ces instruments ont été beaucoup utilisés pendant l'époque baroque que ce soit de manière individuelle (comme ce que je vous fais écouter ici) ou bien pour tenir la basse continue ou encore accompagner la voix humaine.
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Le même morceau mais d'une interprétation différente
J'étais en train de réécouter Les préludes de Franz Liszt et je me suis dit que c'était tellement beau que je voulais vous en faire profiter :-)
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
(Ravi Shankar, sitar / André Prévin, direction)
Un peu de viole de gambe aujourd'hui !
C'est une famille d'instruments qui ressemble à la famille du violon mais il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas la même chose. Les différences avec la famille du violon concernent principalement les ouïes qui sont généralement en forme de "C", la présence de frettes (comme sur une guitare), le nombre de cordes (6 et non 4), les épaules qui peuvent bien souvent être tombantes même si c'est pas toujours le cas (l'organologie n'est pas forcément une science exacte ;-P), la position de l'instrument quand on y joue (on voit bien sur la deuxième vidéo que le gambiste tient son instrument entre les jambes, parfois il peut le poser dessus quand il est plus petit) et la tenue de l'archet qui n'est pas la même que lorsqu'on joue au violon ou au violoncelle.
Profitez parce qu'il existe un joli répertoire pour cette famille d'instruments
Bonne écoute !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Paganini et le violon, c'est une longue histoire. Mais j'aimerais montrer qu'il n'y a pas que lui pour proposer de la difficulté pour cet instrument. C'est donc virtuose mais très joli ce qu'on va écouter aujourd'hui. Évidemment, ce n'est qu'une sélection ; il y a vraiment beaucoup de pièces difficiles pour le violon ^^
Bonne écoute :-)
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
J'aime beaucoup Georg Friedrich Hændel (1685-1759). C'est un compositeur qu'on n'écoute pas assez je trouve.
Bonne écoute !
P.S. : Le prochain post sera encore consacré à Hændel pour montrer d'autres réalisations
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Comme promis, la suite de Hændel.
Bonne écoute !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Oubliez toutes ces histoires de pass sanitaire, de virus, de mauvais nouvelles en tout genre et venez vous émerveiller en écoutant cette musique magnifique !
L'instrument qui est joué est un théorbe : un instrument à cordes pincées faisant partie de la famille des archiluths (des luths pour faire simple). Il en existe de deux types (des grands et des petits) avec des théorbes pouvant dépasser la taille humaine. Une chose qui doit vous marquer normalement est qu'il possède beaucoup de cordes et que son manche peut être vraiment très long. En réalité, il possède un double manche dont le deuxième est utile pour les notes les plus graves qui sont utilisées en bourdon (ce sont les cordes qui sont à côté de la touche). Ces instruments ont été beaucoup utilisés pendant l'époque baroque que ce soit de manière individuelle (comme ce que je vous fais écouter ici) ou bien pour tenir la basse continue ou encore accompagner la voix humaine.
Bonne écoute !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)